Cafés et estaminets lensois à l’aube du XXème siècle
Posté par Le Lensois Normand le 25 octobre 2011
Au moment du passage entre les 19è et 20è siècle, le centre-ville de Lens a vu s’implanter de nouveaux commerçants dont quelques cafés ou estaminets. On parle bien du centre ville car pour la Compagnie des Mines de Lens, il est inconcevable, à l’époque, d’autoriser l’ouverture de ce genre de commerce dans les corons. Il faut absolument faire tout pour empêcher les mineurs, très revendicatifs et fortement syndicalisés, de se regrouper.
C’est donc au centre ville que se passeront les grandes discutions. Quelques grands représentants des mineurs comme Basly, Lamendin ou Broutchoux, licenciés des Compagnies pour leur action syndicale, se lancent dans ce commerce. Celui d’Emile Basly s’appelle ‘Le Café du XIXème siècle’. (Jean Bouriez, ‘Quelques noms du syndicalisme minier’, 1982).
C’est d’ailleurs au Café Carpentier, rue de la Paix, qu’était le siège du ‘Vieux Syndicats’.
Voici le même lieu où il inscrit sur la porte ‘Bureau Syndical’.
D’autres lieux de rencontre de l’époque :
Le bar des Sports
Le café Isidore (peut être Route de Béthune)
Le café Dehondt (Avenue du 4 Septembre)
Le café de la Belle Vue (rue Diderot)
L’Excelsior de Henry Scohy
Le café estaminet de Louis Laurent
Le café Raoult, rue de Paris, voisin de la Maison du Peuple, lieu de rencontre du ‘jeune Syndicat’ de Broutchoux
Le café Dacheville se trouvait rue Gambetta
Le café Métropole, rue de la Gare
face au quel on trouvait le café Derache qui deviendra bientôt le Théätre
L’estaminet de la Brasserie ‘Chez Suzanne’, rue Voltaire
Un café auberge, rue Victor Hugo
Le café Moderne Bocquillon vante la bière d’Armentières
Un ‘café-écurie’ Godard-Debondt
Et pour finir, le grand café-retaurant qui se trouvait Boulevard des Ecoles où on pouvait lire sur l’enseigne : ‘A la Chope du Nord, tout est bon’.
En complément de l’article précédent sur les commerces lensois de l’époque, voici une photo que j’ai trouvé depuis, elle représente la rue de la Gare (entre la rue d’Avion et la Place de la République). On peut voir de nombreuses échoppes comme un coiffeur, une magasin de lingeries, un autre de chaussures avant le chapelier Vallentin. Sur le trottoir d’en face, après le café, il y a un commerce de machines à coudre. Un peu plus loin, on distingue l’enseigne du Grand Hôtel.
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