Quand « NOTRE MINE » raconte La Napoule
Posté par Le Lensois Normand le 2 mai 2012
En avril 2012, j’avais écrit un article sur les vacances des mineurs à La Napoule (à voir à cette adresse : http://lelensoisnormand.unblog.fr/2010/04/10/les-mineurs-en-vacances-a-la-napoule/
En 1966, le journal des HBNPC, groupe de Lens-Liévin : »Notre Mine- Nuit et Jour », effectue un reportage sur ce site à l’occasion du vingtième anniversaire de l’acquisition du château par les Houillères.
Une manière de rendre hommage, ici, à tous ceux qui, à l’époque, ‘faisaient’ le maximum pour que les mineurs bénéficient au mieux des quelques jours de soleil méditerranéens. Voici un court résumé de l’article consacrés à ces personnes.
Le Directeur du Centre : Monsieur MASSIN et celle que »Notre Mine » présente un peu comme la maîtresse de maison, Mademoiselle MILLE.
Ils sont aidés par les gens du secrétariat : M. LEFEBVRE et Madame LAUTIER à la comptabilité et Madame FOUCAUT, la dactylo.
Mesdemoiselles CATEAU et LEFEBVRE tiennent le bureau de renseignements, centre vital de La Napoule. On peut s’y inscrire pour les excursions, y acheter tabac, pellicules photos ou cartes postales.
Mademoiselle GUIEU, l’infirmière, intervient pour les »petits bobos ». Pour les cas plus graves, on fait appel au médecin local ou à l’hôpital des Broussailles à Cannes et ce sont Mesdames HENNEQUIN et ENAUX qui assurent la garderie des enfants pendant que les parents sont en excursion.
Monsieur VANDENPORTE est chargé de l’économat et au bar, les service est assuré par M. DURANTE avec »un accent qui fleure bon le pastis » précise NOTRE MINE. Il est secondé par Mme GODRY, DECOSTAZ et PINCHEDE.
Pour nourrir tout ce monde, sept cuisiniers préparent les repas sous la direction de Monsieur Joseph MONY. Ce sont MM. BOUREL, MONTARONE, BRANDT, MYJA, ANSELME, MERVILLE et Madame BOUREL. A ces personnes, il faut ajouter le pâtissier M. KMIECIK et le boucher, M. GODRY.
Dans la superbe salle à manger, le service à table est assuré par Madame Brunette CHANOT, la surveillante et Mesdames MOUCHARD, MERVILLE, MOUTON, PAPALARDO, SKALSKY, BOURREZ, VICHERY, RINGEVAL et JYDE.
Et pour que les mineurs dorment en paix, un veilleur, Monsieur FERRERI, »fait des rondes toute la nuit ».
Dans cet article, »Notre Mine » cite aussi MM. COLLET, chef-jardinier, LENGRAND, chef des services généraux et les employés de l’atelier, MM. DUMAS, ROBAUT, PINCHEDE, DELCHOCQ et MALDALA.
Ce reportage avait été réalisé à l’occasion d’une visite des responsables des HBNPC photographiés sur la terrasse : MM. PLANQUE, adjoint à la Direction du Personnel; GARDENT, Directeur général; DELFOSSE, Secrétaire de la Fédération Nationale des Travailleurs du Sous-sol CGT; MORANDAT, Président du Conseil d’Administration, SAUTY, Président de la CFTC; MULLER, Secrétaire de la CGT-FO et DELEGUE, Directeur du Service du Personnel.
Et l’article se termine par les réactions des vacanciers. Tous les mineurs et leur famille se sentent heureux »comme des rois » dans ce centre qui restera très longtemps dans les mémoires et qui, on peut le dire, fait parti intégrante de notre patrimoine minier.
Mes parents sont allés une seule fois en vacances dans leur vie de labeur. C’était à La Napoule en 1952. J’avais 8 ans. Je me souviens du soleil, du ciel bleu, de la mer, des plantes grasses, du paysage magnifique, du voyage en train… Je me souviens des repas pris au château mais nous logions dans des espèces de baraquements en bois sans réel confort. Mais ce n’était pas important. Cela faisait partie de notre quotidien. Les WC et salle de bain nous ne connaissions pas. Il y avait des douches et baignoires collectives. Je me souviens de la peur que j’ai eu quand ma mère m’a plongée dans une baignoire. J’ai cru que j’allais me noyer. Je me souviens d’un radio-crochet où j’avais eu le 1er prix des enfants. Je me revois encore sur la scène. Ce que j’aimais moins c’était la garderie. On nous obligeait à faire la sieste et on s’ennuyait un peu. Cela reste un souvenir inoubliable, unique dans le sens où c’est l’unique fois que j’ai pris des vacances avec mes parents. Mon père est mort à 52 ans de la silicose. Il n’a jamais pu avoir beaucoup de loisirs. Mais cela ne nous empêchait pas de nous aimer et d’être heureux.
mes parints y ont été in fos , j’su même pu certain qu’chétot al napoule , chétot din les années 1965 1970
mi avec em’femme in a été a menton , super formidape , yavot des mineurs du nord P D C mais aussi ed’ tous chés coins d’france , sud , et EST
bin nourris pindint 15 jours et logés din des tiots pavillons individuels , avec in vue d’el terasse d’su la mer , em’femme al a pu visiter , yavot d’s'escursions , ech’bus y partot d’el tiote plache in face du réfectoire , in pouvot yaller a pied , mais chétot vraimint trop dur yavot plus d’cent marches a déchinte et a monter,mi bin sur j’su resté bin sache d’su min banc , ou a juer aux boules , pas d’sous chés oliviers
Bonjour,
je fais des recherches sur les cités de baraquements dans le secteur de Lens-Méricourt-Sallaumines-Libercourt…
Il y en a eu plusieurs sortes et j’essaie de démêler tout ça en fouinant dans les archives mais aussi en cherchant des témoignages de personnes ayant connu ces baraquements (et qui ont parfois aussi des archives privées telles que photos de famille etc).
Je m’intéresse aux « colonies » (camps de baraquements pour célibataires), cités de baraquements, camps de prisonniers russes puis allemands ayant ensuite héberger de la main d’oeuvre des mines, souvent étrangère.
Si vous avez des pistes, des infos, des contacts ou si vous êtes intéressés pour m’apporter vos témoignages, MERCI DE ME CONTACTER.
J’espère faire un p’tit film amateur revenant sur ces cités de baraquements, aussi diverses ont elles été.
Greg