1952 : les Fêtes du centenaire du Charbon à Lens

Posté par Le Lensois Normand le 21 juin 2012

   Du 14 au 29 juin 1952, la capitale du Pays Minier est de nouveau en liesse: on y fête en grandes pompes le centenaire du charbon à Lens : la Société d’Exploitation de la Compagnie des Mines de Lens fut en effet constituée le 11 février 1852. Le journal du groupe de Lens-Liévin des HBNPC titre sur cet événement.

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    Pourtant, tout le monde ne voulait pas de cette fête : Au Conseil Général, le 19 mai 1952, le maire communiste d’Outreau Jean Bardol refuse de voter une subvention à la ville de Lens pour ces fêtes du centenaire du charbon. Pour lui, ces festivités glorifient un siècle d’exploitation féroce.

    Cependant, elles auront bien lieu ces fêtes et elles seront grandioses ! La Ville de Lens se joint à la direction locale des HBNPC pour son organisation. L’évènement est jugé si important que les PTT éditent une flamme postale à cette occasion.

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   Tout commence le 14 juin avec une retraite aux flambeaux et un grand défilé à travers la ville de chars ayant pour thème le charbon, la mine, les mineurs et leur travail, leurs loisirs …. Chaque cité, chaque association a fait le sien : de la période d’avant le charbon quand Lens n’était qu’une bourgade agricole à la lampe de mineurs géante.

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   Donc ce samedi, le cortège s’est rassemblé sur la place Jean Jaurès où un feu d’artifice est tiré. Plus de 15 000 lensois y sont regroupés malgré la pluie pour admirer le spectacle. Puis, entouré d’une haie continue de feux de Bengale, le défilé suivi par la foule se dirige à travers les rues de Lens décorées vers la Salle des Fêtes de Place du Cantin.

    L’Harmonie Municipale et celle des Mines de Lens réunies y donnent un concert. Une fois celui ci terminé, un animateur surnommé ‘Napo’ annonce l’ouverture officielle des fêtes du Centenaire.

    C’est alors qu’apparait sous le feu des projecteurs, un splendide char supportant la reproduction de la fosse 1 qui se trouve sur la Route de Béthune, la première à avoir été mise en service par la Compagnies des Mines de Lens en 1852.

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    Le concert est suivi d’un grand bal populaire animés par deux orchestres. La foule est si nombreuse que des couples vont danser dans les jardins attenant à la salle et même sur la place où la musique est retransmise par des hauts-parleurs.

    Le lendemain après une courte nuit, Lens reçoit Madame Auriol, épouse du Président de la République. Venue inaugurer le Centre médico-scolaire de la rue Lamendin et le Centre de Formation des Mines de Lens de la Route de Béthune, Madame Auriol rend aussi visite à deux vieilles dames, mesdames Lheureux et Sénécaut qui furent parmi les dernières femmes  »mineurs de fond » vers 1876.

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   Puis l’épouse du Président, accompagnée par le Docteur Schaffner, Maire de Lens et M. Michaux, Directeur du Groupe Lens-Liévin des HBNPC, rend visite aux frères Flanquart qui totalisent à eux sept 245 années de travail au fond. Ces derniers seront d’ailleurs invités à un repas dans un grand restaurant lensois dont l’histoire ne donne pas le nom.

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   L’après midi, au Stade Bollaert, c’est la Fête des Écoles lensoises. Tous les élèves des cours moyens se regroupent à leur école avant de défiler au pas jusqu’au Stade où, tous ensemble, ils exécutent les lendits ou des exercices gymniques. Dans la tribune, MM. Schaffner et Michaux félicitent les élèves mais aussi M. Percheron, Inspecteur de l’Education Nationale et Vermerch, professeur de gymnastique, l’organisateur en chef des mouvements d’ensemble.

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  Puis vint la fête de nuit : sur un podium installé sur la pelouse du Stade Bollaert, les Concerts Colonne dirigés par le Maître Gaston Poulet lancèrent la soirée avant de céder la place à la célèbre danseuse Janine Charat. Puis vient le tour de la chanteuse Agnès Léger de l’Opéra de Paris, Line Renaud, la  »régionale de l’étape » et les fantaisistes lillois Verlor et Davril.

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    Les festivités ont continué toute la quinzaine : tournois de football, de basket, jeux de cartes, de javelots, concours colombophiles, exposition au Centre de Formation des Mines avec visite de la Mine-Image, galas musicaux et cinématographiques.

 L’APOTHÉOSE :

    Le dimanche 29 juin, c’est l’apothéose avec la Grande Fête de Clôture au Stade Bollaert. Le soleil et la chaleur font que les gradins sont pleins à craquer comme lors des grands matches du RCL.

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   Dès 8 heures la journée commence avec une démonstration des meilleurs chiens de défense du bassin minier. A 15h00 se joue la finale du Tournoi du Charbon de football qui est suivie de la remise du prix du concours du plus beau bébé à Danielle Thierry, fille d’un mineur de la Fosse 1.

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Pendant ce temps, le défilé s’est mis en marche et traverse la ville en direction du Stade Bollaert où il arrive par le Jardin Public. Un tour d’honneur est effectué par les différentes harmonies participant à la fête (Escarpelle, Bruay, Marles, Abscon, Noeux et Liévin) et des chars décorés qui ont pour thème :  »Le développement industriel et commercial à Lens depuis 100 ans ».

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    Puis, à 18h00, moment suprême avec, après que toutes les harmonies aient entonné dans un ensemble parfait la Marseillaise, la remise de la Légion d’Honneur à cinq mineurs méritant. Louis Delattre, le doyen des Mineurs habitant de la cité Chouard, embauché en 1879 comme galibot à l’âge de 12 ans, reçoit à 86 ans cette haute distinction voulue par Vincent Auriol lui-même. Avec lui sont aussi honorés Messieurs André d’Oignies, Beudin de Valenciennes, Chevalier de Sallaumines et Loison d’Auchel. La distinction leur est remise par le Ministre des Transports, des Travaux Publics et du Tourisme, André Morice.

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    Et à 21h30, toujours sur le podium installé sur la pelouse du Stade Bollaert, c’est le gala de clôture des fêtes du Centenaire.

    Le chansonnier du Grenier de Montmartre Denis Michel ouvre le spectacle puis devait suivre d’après le programme le  »célèbre mannequin parisien  » Praline défilant avec les toilettes du célèbre couturier Pierre Balmain. Mais souffrante, elle fut remplacée en dernière minute. Puis des acteurs comiques américains suivis de marionnettistes, des acrobates du Cirque Pinder, le spectacle canin du cirque Knie, les danseuses du Lido : le Quartette Grip, les Rolwoods, patineurs-acrobates, d’autres encore, danseurs, jongleurs, cyclistes burlesques accompagné de l’orchestre de Roger Roger qui emmenèrent les spectateurs jusque tard dans la nuit.

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   Le lendemain, la cité minière retrouve son calme : des mineurs redescendent au fond, les employés communaux et ceux des houillères nettoient la ville et le stade … mais dans la mémoire de tous ceux qui ont participé à la fête, que ce soit en tant qu’acteur ou spectateur, elle restera inoubliable ! Nul ne doute alors que moins de 20 ans plus tard, la mort de l’exploitation charbonnière dans le bassin minier artésien sera annoncée. En 1971, la fosse 1 Sainte Élisabeth, invitée d’honneur des Fêtes du centenaire, est remblayée…

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La Journée des Artistes et Choeuralens 2012 à Lens, ville culturelle

Posté par Le Lensois Normand le 13 juin 2012

   En attendant l’arrivée du Louvre-Lens en décembre prochain, plus de 170 artistes régionaux étaient dans les rues de Lens le samedi 9 juin dernier pour la  »Journée des Artistes 2012 ».

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   C’était la troisième édition de cette manifestation organisée par le Rotary-Club de Lens-Liévin. Quelques unes des œuvres ont été exposées chez les commerçants lensois du 2 au 9 juin là où chacun pouvait participer à un jeu concours gratuit.

   Le but de cette manifestation était de sensibiliser encore plus la population avant l’arrivée du Louvre-Lens mais aussi de récolter de l’argent pour l’achat d’un chien-guide pour aveugle et de permettre aux artistes régionaux de se faire connaître.

   Une belle occasion pour les talents professionnels ou amateurs. « Il y a des talents chez nous, et il faut les faire connaître !», a déclaré l’ organisateur de la manifestation Alain Bavière. Peintres, sculpteurs sur métaux ou pierre, dessinateurs, potiers, etc… avaient exposé leurs talents de la Place Jean Jaurès au Boulevard Basly en passant par la rue de Paris. En fin de journée, quatre lauréats de catégories différentes ont été récompensés.

   Voici quelques photos de cette manifestation que m’a transmis Christian, un ami de Liévin.

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Et puisque nous parlons d’artistes, à signaler une prochaine manifestation à Lens :

CHOEURALENS 2012

le Jeudi 21 juin, à l’occasion de la fête de la Musique

à partir de 19 h 30 au Théâtre du Colisée, rue de Paris

   Soirée organisée par  la Société Chorale Lensoise animée par Gérard Delmarre . en collaboration avec la Ville de Lens, le soutien de la Délégation de Lens pour la Fédération Régionale des Sociétés Musicales, l’aide de l’association cultuelle LHL de l’Eglise Réformée de France et les chorales du lycée « Condorcet » de Lens dirigée par Madame Anne-Claude IGER, « Crescendo » de Bully les mines dirigée par Madame Kipka, « Viva la vida » de Quiéry la Motte dirigée par Monsieur Guillaume Meunier et la Société Chorale Lensoise.

    IL Y A 500 PLACES ASSISES. C’EST GRATUIT. CA VA ÊTRE GÉNIAL ! ÉNORME ET MÊME PLUS du sport mêlé à la musique !

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Le cimetière militaire allemand de LENS-SALLAUMINES

Posté par Le Lensois Normand le 11 juin 2012

Préambule : Cet article a été rédigé avec des informations reçues :

  • du dossier GAUHERIA n° 7 ‘Dans la fournaise de Lens 1915-1917, journal du Notaire Léon Tacquet’

  • de la revue GAUHERIA n° 71 de décembre 2009 consacrée au Cimetière Est de Lens (écrit par Christophe Lefèvre)

  • de mon ‘excellent’ traducteur franco-allemand Siegfried

  Très peu connu des lensois, le cimetière militaire allemand de Lens-Sallaumines qui se trouve derrière le Cimetière-Est, Route de Douai contient 15.646 corps de soldats germaniques. Créé en 1915 par les troupes allemandes qui avaient pris leurs quartiers à Lens, il est d’abord appelé  » Cimetière de Lorette » car c’est là qu’a été inhumée la plupart des soldats tombés au cours des combats menés sur les hauteurs de Lorette. Sont venus ensuite s’ajouter les morts au combat de toute la région de Lens.

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   Au début de la première guerre, les Allemands enterrent les corps des militaires tués au combat sur les pentes de Lorette mais devant leur nombre croissant, une fosse commune est ouverte au cimetière de Lens. Le 11 février 1915, il y a là entre 200 et 300 cadavres.

    Dans son journal édité par l’association GAUHERIA sous le titre ‘Dans la Fournaise de Lens’, Léon Tacquet, notaire et gendre du Directeur des Mines Elie Remaux, relate que le 12 avril 1915, un officier allemand le convoque pour lui annoncer que, sur ordre du Commandant du XIVème Corps d’Armée, les autorités occupantes réquisitionnent un terrain de 1,7 hectare lui appartenant aux Marais pour y installer un cimetière militaire. ‘Réquisitionner’ est bien le verbe à employer car, malgré les promesses faites par le Commandant, ce terrain ne sera jamais payé, du moins pendant tout le temps que durera la guerre. Grand éleveur et propriétaire de chevaux, Tacquet posséde également un grand haras (à l’emplacement où se trouve aujourd’hui le Lycée Condorcet) qui est aussi réquisitionné pour y loger les troupes et les chevaux de l’armée allemande.

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  A partir du printemps 1915, les soldats allemands ont donc leur propre cimetière. Il faut dire que le nombre de tués devient de plus en plus important et qu’aussi bien les Français et les Allemands ne veulent en aucun cas la promiscuité des tombes. Des ‘brigades’ allemandes sont spécialement chargées de ramasser les corps après chaque assaut.

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  Le 4 mai, l’officier allemand chargé du cimetière rencontre de nouveau Léon Tacquet et lui annonce qu’il ‘prend’ 16 ares de plus de terrain pour y faire ‘une petite forêt afin d’avoir de l’ombre pour visiter les morts‘.

   Il faut dire que la plupart des cimetières militaires allemands se fondent littéralement avec la nature dans la plus pure tradition de la mythologie germanique héritée des peuples scandinaves. La tombe individuelle est préférée aux ‘fosses communes’. La tradition veut que ces cimetières soient implantés près de bois ou de forêts afin que les arbres protègent les morts. Lorsque la présence d’un arbre interrompt une rangée de croix, on n’abat pas l’arbre. On déplace simplement les croix de quelques mètres. Le cimetière de Lens-Sallaumines n’échappe pas à la règle.

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 Le 13 juin 1915, une statue représentant l’Archange Michel est érigée dans l’allée centrale. Elle porte cette inscription en allemand : ‘Aux héros tombés glorieusement pendant les luttes autour de Lorette – La 28ème division d’infanterie’. Léon Tacquet qui trouve la statue ‘teutonne, lourde et massive’ signale qu’à cette date, il y a déjà 1900 tombes allemandes.

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  Cette statue, dessinée en Allemagne par un professeur de sculpture, a été a été construite à Lens même par des ouvriers d’une marbrerie locale, certainement la Maison Liénard.

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  En octobre, près de 4000 morts sont au cimetière. L.Tacquet rapporte que tous les jours, on en apporte 50 ou 100 de plus. Les cadavres, amenés par chariots entiers, sont déversés dans le champs voisin avant d’être mis dans des cercueils rudimentaires (certains sont fait avec les portes des WC de corons des cités minières) puis enterrés. En novembre, le Chef de Corps d’Armée convoque Emile Basly, le Maire de Lens, Elie Remaux, Léon Tacquet et d’autres notables de la ville pour assister à l’inauguration d’un nouveau monument au cimetière allemand.

  Le 14 mai 1916, c’est le 4ème Régiment de hussards du royaume de Bavière qui ‘remet officiellement un monument à la gloire de ses héros morts au combat aux autorités municipales’. Ainsi, Basly, Remaux, Tacquet et les autres furent ‘promptement invités‘ par le Général en Chef à déposer une gerbe au pied de cette stèle.

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  Le 2ème régiment de Grenadiers de la région de Bade (aujourd’hui Bade-Wurtemberg) aura aussi le sien avec comme épitaphe : ‘A ses héros tombés près d’Ablain et sur Lorette – le 2ème régiment de grenadiers de Bade, «empereur Guillaume 1er».

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   Selon la tradition allemande de l’époque, de nombreux autres monuments seront aussi érigés. Presque toutes les unités combattantes auront le leur comme le IVème Corps d’Armée ou le 42ème Régiment d’Infanterie.

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   A partir de janvier 1917, les Allemands interdisent l’accès aux cimetières de la Route de Douai aux civils français, Les bombardements incessants rendent l’endroit très dangereux. En avril, la ville est évacuée. Mais les combats continuent encore pendant plus d’un an. Le 3 octobre 1918 Lens est libéré mais il ne reste que des ruines. ‘Lens est rasé de fond en comble, pulvérisé : tout est à rebâtir, depuis le plus bel édifice jusqu’à la plus modeste habitation‘ écrira Alfred Buquet dans son ouvrage ‘Lens, son passé, ses houillères’. Le cimetière-est et sa partie militaire allemande n’ont pas échappé à l’anéantissement.

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   1919 est signé le Traité de Versailles entre les Alliés et les dirigeants allemands. L’article 225 de ce traité stipule :  »Les Gouvernements alliés et associés et le Gouvernement allemand feront respecter et entretenir les sépultures des soldats et marins inhumés sur leurs territoires respectifs. ». Les autorités françaises font donc remettre en état le cimetière.

    En 1926, après un accord passé avec les autorités militaires françaises, le «Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge» (Commission allemande des sépultures de guerre qui est une association privée) entreprend la reconstruction et l’entretien du cimetière militaire. Celui ci est entièrement repensé : fini les statues imposantes, le nouveau cimetière sera plus humble, plus discret. Pour marquer les tombes individuelles, le VDK utilise des croix de bois portant une plaque de zinc. Sous l’impulsion de son créateur, le Docteur Siegfried Emmo Eulen, outre l’entretien des sépultures le VDK entend, dans sa mission, travailler dans la coopération internationale et œuvrer pour des objectifs de Paix.

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   A Lens, les croix en bois sont remplacées par d’autres en petit granit belge en 1977 et le cimetière totalement réaménagé. A l’extrémité, un mur composé de pierres de granit suisse forme un fond quasi-uniforme à l’ombre de quelques ifs. Les tombes comportent en général deux noms, quelques unes portent l’étoile juive, très rares sont celles qui sont fleuries.

   J’ai visité ce cimetière il y a quelques semaines; Voici donc quelques images récentes du ‘Deutscher Soldatenfriedhof 1914-1918‘ de Lens-Sallaumines.

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   Une simple barrière en fer forgé sépare les cimetières militaire allemand et civil français. La sobriété a remplacé le sentiment de puissance que représentaient les imposants monuments. Seule, une plaque métallique située à même le sol a l’entrée rappelle qu’ici sont inhumés 15 646 jeunes gens morts pour l’ambition et l’idiotie de certains hommes, donc morts pour rien !

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  Au cimetière militaire allemand de Lens-Sallaumines, est enterré le plus jeune engagé de toute la Grande Guerre. Paul Mauk, qui voulait devenir médecin «pour soulager les hommes et rendre service». Il n’avait que 14 ans lorsque le 6 juin 1915, une balle perdue lui a arraché l’avant-bras et a mis le feu aux munitions qu’il portait sur lui. Il est mort le lendemain, «sans une plainte». Paul Mauk était le sixième d’une famille de huit enfants. L’histoire de la vie et de la mort Paul Mauk a été rapportée dans un article de l’Echo du Pas de Calais en octobre 2008 que l’on peut consulter sur Internet : http://memoire.pas-de-calais.com/images/pdf-nationalites/allemands.pdf .

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