»Le Boulevard »
Posté par Le Lensois Normand le 18 novembre 2013
Au 17ème siècle, il faisait partie du Grand Chemin d’Arras à Lens et se terminait à la Porte d’Arras (au niveau aujourd’hui du croisement des rues Decrombecque et de la Paix).
Au 18ème, il prend le nom de Grand Faubourg puis plus tard, après la construction des écoles Condorcet et Campan et de l’Institution Michelet, il devient le Boulevard des Ecoles.
Depuis le 7 avril 1928, il se nomme ‘Boulevard Emile Basly’. Pour nos parents (et même encore pour certains aujourd’hui), c’était simplement ‘le boulevard’.
– Lieu de rassemblement autant pour les 15 000 mineurs écoutant le discours d’Emile Basly, leur Maire Délégué lors des grèves de 1906 ou les milliers de supporters vêtus de sang et d’or lors de sa remontée par les Champions de France 1998.
– Lieu d’études pour ceux qui, comme moi, passèrent plusieurs années ‘à Michelet’ à suivre les cours de professeurs inoubliables tel Christian Daubresse.
– Lieu de rendez vous pour les mineurs et de leurs familles lors des consultations médicales dans l’immense dispensaire de la Caisse de Secours des Mines.
– Lieu de promenade et de shopping pour ses nombreux commerces : on pouvait y trouver aussi bien une mobylette ou un fusil de chasse chez Carpentier qu’un costume trois-pièces chez Blondeau en passant par les montres de chez Roussel, le Paris-Primeur, la Poissonnerie Moderne, les oiseaux de chez Europrix ou encore les landaus de La Renommée des Voitures d’Enfants sans oublier, bien sur les Nouvelles Galeries, précurseur des supermarchés qui allaient bientôt s’élever en périphérie des villes.
- Lieu de détente et de souvenirs car c’est ce boulevard qu’arpentait notre bande de copains et copines le dimanche soir après la séance de cinéma à l’Apollo. Un arrêt obligatoire de toute l’équipe au n°118, au ‘Basly’ de chez Monsieur Pénin : menthe à l’eau pour les filles, demi-pression pour les garçons ; dans une ambiance enfumée par nos paquets de Royales ou de Françaises, certains flirtaient, d’autres se disputaient des parties de baby-foot au son des tubes de Claude François, de Johnny, des Beatles ou de Polnareff que diffusait le juke-box.
C’était ‘le Boulevard’, c’était le début des années 70 à Lens.
A suivre, quarante cinq clichés retraçant plus de cent ans de la vie du ‘Boulevard’.
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