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Le chemin Manot

Posté par Le Lensois Normand le 22 mai 2014

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   Bien connu à Lens par les habitants des cités 11,12 et 14, le chemin Manot reliait à l’origine Souchez à Vendin par le nord de Liévin et de Lens.

   C’est au 17ème siècle qu’il fut créé par un certain Manot, intendant du roi Louis XIV. Pendant la guerre de Trente Ans, quelques années avant la victoire de Condé à Lens,  les troupes françaises encerclèrent à plusieurs reprises la ville occupée par les Espagnols. Alfred Bucquet nous apprend dans son livre ‘Lens, son passé, ses houillères’ que les armées françaises étaient cantonnées dans des camps décrivant un arc de cercle sur les hauteurs de Vendin, Lens et Liévin.

   Le chemin Manot permettait de relier ces garnisons entre-elles en évitant de s’approcher des remparts de la ville.

   Sur cette carte de Lens en 1823, il est repéré (en rouge) sous le nom de ‘chemin de Pont-à-Vendin à Souchez’. La ville de Lens fortifiée figure en bleu.

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   Alfred Bucquet nous précise ensuite que le chemin Manot ne resta qu’un simple chemin de campagne jusqu’à la seconde moitié du dix-neuvième siècle et les débuts de l’exploitation charbonnière.

  Le chemin Manot devient alors en un axe où l’on trouve à la suite les fosses des mines de Lens. A Liévin, la fosse 3 dans la cité Saint-Amé, puis aux limites de Lens les fosses 11 (cité Saint Pierre) et 12 (cité Saint Edouard) sur le territoire de Loos-en-Gohelle. Le chemin Manot frôle au nord la fosse 14 de Lens (cité Saint Laurent) et se termine dans la cité Saint Auguste de Vendin et sa fosse 8.

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   On en trouve aujourd’hui encore l’origine à Souchez avec ce que l’on appelle le Chemin de Lens.

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   Le chemin Manot arrive à Lens en provenance de Liévin en passant par le carrefour de la Belle Femme puis la ‘barrière du 11’ (le passage à niveau près de la halte de Liévin).

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   Il entre alors dans la cité 11 dont il longe les corons par le sud. Là se trouvait avant le début de l’exploitation charbonnière une des plus grandes fermes de la région. Cette portion du chemin Manot s’appelle depuis le 11 juin 1964 rue Léon Blum.

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   Le chemin Manot franchit ensuite la route de Béthune au niveau du carrefour Plumecocq puis entre dans la cité 12 jusqu’au cimetière nord après avoir traversé le Grand Chemin de Loos. Ce secteur porte maintenant le nom de rue Pierre Brossolette.

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   A l’extrémité de la rue Brosssolette, il passait sous le pont du chemin de fer des mines devant l’entrée du cimetière nord et continuait vers la route de La Bassée par ce qu’on appelle aujourd’hui la rue Louise Michel.

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   Il traverse ensuite la route de La Bassée

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   Le chemin Manot se frayait un chemin entre les champs, dans ce qui n’était pas encore la zone des Renardières.

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    Remplacé de nos jours par les rues des Renardières et de l’Abbé Jerzy Popiéluszko, l’ancien chemin Manot a été coupé à deux reprises au nord de Lens pour laisser place à la rocade minière.

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   C’est dans ce secteur que se trouvait le centre d’approvisionnement et la ferme des Mines de Lens près du bois Rigault.

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   Après avoir traversé le chemin de Béthune à Douai à Vendin-le-Vieil, le chemin Manot entre dans le bois des Houillères devenu le parc de loisirs des Faitelles.

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   Ce n’est qu’après qu’il retrouve enfin son nom d’origine, sur une petite portion qui pénètre dans la ville de Vendin-le-Vieil  et se termine à la hauteur de la rue du 8 mai.

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Publié dans Histoire, Lens | 7 Commentaires »

 

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