Quand le Louvre chasse Lallain

Posté par Le Lensois Normand le 6 juillet 2012

  Lens, le carrefour Bollaert :  après le Pont Césarine sur votre gauche, l’entrée du stade mythique des Sang et Or et le Jardin Public. Un peu plus loin vous allez à droite vers la Gare, en face vers l’Eglise Saint Léger ou à gauche vers  l’Université Perrin qui a pris place dans le splendide bâtiment des Grands Bureaux des Mines.

  Mais là, sur votre droite, vous ne verrez plus cet immense construction qui abritait le garage Lallain.

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     Cet édifice faisait parti du patrimoine lensois, ses occupants sont partis un peu plus loin, sur la Route d’Arras pour laisser place au chemin piétonnier qui rejoindra le Louvre-Lens au centre ville. Nécessaire, ce Louvre ? Oui, ne serait-ce que pour prouver une fois de plus que Lens et le Bassin Minier, ce n’est pas que le football. Mais fallait il pour autant tant détruire, tant rayer du paysage ce qui était le décor de notre jeunesse ?

   Le choix a été fait. Il est irrévocable ! Espérons toutefois que le classement du Bassin Minier au Patrimoine Mondial de l’UNESCO permettra de conserver ce qui peut encore être sauvé. Car abattre un site, c’est aussi empêcher quelque part de transmettre nos souvenirs aux générations futures.

  Alors, une dernière fois, voyons ce qu’était ces derniers temps le garage Lallain et ce qu’il est devenu (grâce aux photos qui m’ont été transmises par mon ami Christian) aujourd’hui : un tas de ruines et de ferrailles !

  Vues vers le Centre-Ville :

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Vue du Carrefour Bollaert vers le Pont Césarine :

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  Vue vers la rue Bollaert prolongée. En face le café-tabac « Le Virginia » sera aussi détruit. Lorsque nous sortions du cinéma le dimanche soir, le passage devant le Virginia nous permettait de savoir si le RCL avait gagné son match de l’après midi. En cas de victoire, le patron hissait le drapeau Sang et Or au dessus de la porte d’entrée du bar.

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1952 : les Fêtes du centenaire du Charbon à Lens

Posté par Le Lensois Normand le 21 juin 2012

   Du 14 au 29 juin 1952, la capitale du Pays Minier est de nouveau en liesse: on y fête en grandes pompes le centenaire du charbon à Lens : la Société d’Exploitation de la Compagnie des Mines de Lens fut en effet constituée le 11 février 1852. Le journal du groupe de Lens-Liévin des HBNPC titre sur cet événement.

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    Pourtant, tout le monde ne voulait pas de cette fête : Au Conseil Général, le 19 mai 1952, le maire communiste d’Outreau Jean Bardol refuse de voter une subvention à la ville de Lens pour ces fêtes du centenaire du charbon. Pour lui, ces festivités glorifient un siècle d’exploitation féroce.

    Cependant, elles auront bien lieu ces fêtes et elles seront grandioses ! La Ville de Lens se joint à la direction locale des HBNPC pour son organisation. L’évènement est jugé si important que les PTT éditent une flamme postale à cette occasion.

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   Tout commence le 14 juin avec une retraite aux flambeaux et un grand défilé à travers la ville de chars ayant pour thème le charbon, la mine, les mineurs et leur travail, leurs loisirs …. Chaque cité, chaque association a fait le sien : de la période d’avant le charbon quand Lens n’était qu’une bourgade agricole à la lampe de mineurs géante.

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   Donc ce samedi, le cortège s’est rassemblé sur la place Jean Jaurès où un feu d’artifice est tiré. Plus de 15 000 lensois y sont regroupés malgré la pluie pour admirer le spectacle. Puis, entouré d’une haie continue de feux de Bengale, le défilé suivi par la foule se dirige à travers les rues de Lens décorées vers la Salle des Fêtes de Place du Cantin.

    L’Harmonie Municipale et celle des Mines de Lens réunies y donnent un concert. Une fois celui ci terminé, un animateur surnommé ‘Napo’ annonce l’ouverture officielle des fêtes du Centenaire.

    C’est alors qu’apparait sous le feu des projecteurs, un splendide char supportant la reproduction de la fosse 1 qui se trouve sur la Route de Béthune, la première à avoir été mise en service par la Compagnies des Mines de Lens en 1852.

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    Le concert est suivi d’un grand bal populaire animés par deux orchestres. La foule est si nombreuse que des couples vont danser dans les jardins attenant à la salle et même sur la place où la musique est retransmise par des hauts-parleurs.

    Le lendemain après une courte nuit, Lens reçoit Madame Auriol, épouse du Président de la République. Venue inaugurer le Centre médico-scolaire de la rue Lamendin et le Centre de Formation des Mines de Lens de la Route de Béthune, Madame Auriol rend aussi visite à deux vieilles dames, mesdames Lheureux et Sénécaut qui furent parmi les dernières femmes  »mineurs de fond » vers 1876.

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   Puis l’épouse du Président, accompagnée par le Docteur Schaffner, Maire de Lens et M. Michaux, Directeur du Groupe Lens-Liévin des HBNPC, rend visite aux frères Flanquart qui totalisent à eux sept 245 années de travail au fond. Ces derniers seront d’ailleurs invités à un repas dans un grand restaurant lensois dont l’histoire ne donne pas le nom.

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   L’après midi, au Stade Bollaert, c’est la Fête des Écoles lensoises. Tous les élèves des cours moyens se regroupent à leur école avant de défiler au pas jusqu’au Stade où, tous ensemble, ils exécutent les lendits ou des exercices gymniques. Dans la tribune, MM. Schaffner et Michaux félicitent les élèves mais aussi M. Percheron, Inspecteur de l’Education Nationale et Vermerch, professeur de gymnastique, l’organisateur en chef des mouvements d’ensemble.

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  Puis vint la fête de nuit : sur un podium installé sur la pelouse du Stade Bollaert, les Concerts Colonne dirigés par le Maître Gaston Poulet lancèrent la soirée avant de céder la place à la célèbre danseuse Janine Charat. Puis vient le tour de la chanteuse Agnès Léger de l’Opéra de Paris, Line Renaud, la  »régionale de l’étape » et les fantaisistes lillois Verlor et Davril.

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    Les festivités ont continué toute la quinzaine : tournois de football, de basket, jeux de cartes, de javelots, concours colombophiles, exposition au Centre de Formation des Mines avec visite de la Mine-Image, galas musicaux et cinématographiques.

 L’APOTHÉOSE :

    Le dimanche 29 juin, c’est l’apothéose avec la Grande Fête de Clôture au Stade Bollaert. Le soleil et la chaleur font que les gradins sont pleins à craquer comme lors des grands matches du RCL.

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   Dès 8 heures la journée commence avec une démonstration des meilleurs chiens de défense du bassin minier. A 15h00 se joue la finale du Tournoi du Charbon de football qui est suivie de la remise du prix du concours du plus beau bébé à Danielle Thierry, fille d’un mineur de la Fosse 1.

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Pendant ce temps, le défilé s’est mis en marche et traverse la ville en direction du Stade Bollaert où il arrive par le Jardin Public. Un tour d’honneur est effectué par les différentes harmonies participant à la fête (Escarpelle, Bruay, Marles, Abscon, Noeux et Liévin) et des chars décorés qui ont pour thème :  »Le développement industriel et commercial à Lens depuis 100 ans ».

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    Puis, à 18h00, moment suprême avec, après que toutes les harmonies aient entonné dans un ensemble parfait la Marseillaise, la remise de la Légion d’Honneur à cinq mineurs méritant. Louis Delattre, le doyen des Mineurs habitant de la cité Chouard, embauché en 1879 comme galibot à l’âge de 12 ans, reçoit à 86 ans cette haute distinction voulue par Vincent Auriol lui-même. Avec lui sont aussi honorés Messieurs André d’Oignies, Beudin de Valenciennes, Chevalier de Sallaumines et Loison d’Auchel. La distinction leur est remise par le Ministre des Transports, des Travaux Publics et du Tourisme, André Morice.

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    Et à 21h30, toujours sur le podium installé sur la pelouse du Stade Bollaert, c’est le gala de clôture des fêtes du Centenaire.

    Le chansonnier du Grenier de Montmartre Denis Michel ouvre le spectacle puis devait suivre d’après le programme le  »célèbre mannequin parisien  » Praline défilant avec les toilettes du célèbre couturier Pierre Balmain. Mais souffrante, elle fut remplacée en dernière minute. Puis des acteurs comiques américains suivis de marionnettistes, des acrobates du Cirque Pinder, le spectacle canin du cirque Knie, les danseuses du Lido : le Quartette Grip, les Rolwoods, patineurs-acrobates, d’autres encore, danseurs, jongleurs, cyclistes burlesques accompagné de l’orchestre de Roger Roger qui emmenèrent les spectateurs jusque tard dans la nuit.

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   Le lendemain, la cité minière retrouve son calme : des mineurs redescendent au fond, les employés communaux et ceux des houillères nettoient la ville et le stade … mais dans la mémoire de tous ceux qui ont participé à la fête, que ce soit en tant qu’acteur ou spectateur, elle restera inoubliable ! Nul ne doute alors que moins de 20 ans plus tard, la mort de l’exploitation charbonnière dans le bassin minier artésien sera annoncée. En 1971, la fosse 1 Sainte Élisabeth, invitée d’honneur des Fêtes du centenaire, est remblayée…

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Le cimetière militaire allemand de LENS-SALLAUMINES

Posté par Le Lensois Normand le 11 juin 2012

Préambule : Cet article a été rédigé avec des informations reçues :

  • du dossier GAUHERIA n° 7 ‘Dans la fournaise de Lens 1915-1917, journal du Notaire Léon Tacquet’

  • de la revue GAUHERIA n° 71 de décembre 2009 consacrée au Cimetière Est de Lens (écrit par Christophe Lefèvre)

  • de mon ‘excellent’ traducteur franco-allemand Siegfried

  Très peu connu des lensois, le cimetière militaire allemand de Lens-Sallaumines qui se trouve derrière le Cimetière-Est, Route de Douai contient 15.646 corps de soldats germaniques. Créé en 1915 par les troupes allemandes qui avaient pris leurs quartiers à Lens, il est d’abord appelé  » Cimetière de Lorette » car c’est là qu’a été inhumée la plupart des soldats tombés au cours des combats menés sur les hauteurs de Lorette. Sont venus ensuite s’ajouter les morts au combat de toute la région de Lens.

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   Au début de la première guerre, les Allemands enterrent les corps des militaires tués au combat sur les pentes de Lorette mais devant leur nombre croissant, une fosse commune est ouverte au cimetière de Lens. Le 11 février 1915, il y a là entre 200 et 300 cadavres.

    Dans son journal édité par l’association GAUHERIA sous le titre ‘Dans la Fournaise de Lens’, Léon Tacquet, notaire et gendre du Directeur des Mines Elie Remaux, relate que le 12 avril 1915, un officier allemand le convoque pour lui annoncer que, sur ordre du Commandant du XIVème Corps d’Armée, les autorités occupantes réquisitionnent un terrain de 1,7 hectare lui appartenant aux Marais pour y installer un cimetière militaire. ‘Réquisitionner’ est bien le verbe à employer car, malgré les promesses faites par le Commandant, ce terrain ne sera jamais payé, du moins pendant tout le temps que durera la guerre. Grand éleveur et propriétaire de chevaux, Tacquet posséde également un grand haras (à l’emplacement où se trouve aujourd’hui le Lycée Condorcet) qui est aussi réquisitionné pour y loger les troupes et les chevaux de l’armée allemande.

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  A partir du printemps 1915, les soldats allemands ont donc leur propre cimetière. Il faut dire que le nombre de tués devient de plus en plus important et qu’aussi bien les Français et les Allemands ne veulent en aucun cas la promiscuité des tombes. Des ‘brigades’ allemandes sont spécialement chargées de ramasser les corps après chaque assaut.

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  Le 4 mai, l’officier allemand chargé du cimetière rencontre de nouveau Léon Tacquet et lui annonce qu’il ‘prend’ 16 ares de plus de terrain pour y faire ‘une petite forêt afin d’avoir de l’ombre pour visiter les morts‘.

   Il faut dire que la plupart des cimetières militaires allemands se fondent littéralement avec la nature dans la plus pure tradition de la mythologie germanique héritée des peuples scandinaves. La tombe individuelle est préférée aux ‘fosses communes’. La tradition veut que ces cimetières soient implantés près de bois ou de forêts afin que les arbres protègent les morts. Lorsque la présence d’un arbre interrompt une rangée de croix, on n’abat pas l’arbre. On déplace simplement les croix de quelques mètres. Le cimetière de Lens-Sallaumines n’échappe pas à la règle.

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 Le 13 juin 1915, une statue représentant l’Archange Michel est érigée dans l’allée centrale. Elle porte cette inscription en allemand : ‘Aux héros tombés glorieusement pendant les luttes autour de Lorette – La 28ème division d’infanterie’. Léon Tacquet qui trouve la statue ‘teutonne, lourde et massive’ signale qu’à cette date, il y a déjà 1900 tombes allemandes.

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  Cette statue, dessinée en Allemagne par un professeur de sculpture, a été a été construite à Lens même par des ouvriers d’une marbrerie locale, certainement la Maison Liénard.

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  En octobre, près de 4000 morts sont au cimetière. L.Tacquet rapporte que tous les jours, on en apporte 50 ou 100 de plus. Les cadavres, amenés par chariots entiers, sont déversés dans le champs voisin avant d’être mis dans des cercueils rudimentaires (certains sont fait avec les portes des WC de corons des cités minières) puis enterrés. En novembre, le Chef de Corps d’Armée convoque Emile Basly, le Maire de Lens, Elie Remaux, Léon Tacquet et d’autres notables de la ville pour assister à l’inauguration d’un nouveau monument au cimetière allemand.

  Le 14 mai 1916, c’est le 4ème Régiment de hussards du royaume de Bavière qui ‘remet officiellement un monument à la gloire de ses héros morts au combat aux autorités municipales’. Ainsi, Basly, Remaux, Tacquet et les autres furent ‘promptement invités‘ par le Général en Chef à déposer une gerbe au pied de cette stèle.

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  Le 2ème régiment de Grenadiers de la région de Bade (aujourd’hui Bade-Wurtemberg) aura aussi le sien avec comme épitaphe : ‘A ses héros tombés près d’Ablain et sur Lorette – le 2ème régiment de grenadiers de Bade, «empereur Guillaume 1er».

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   Selon la tradition allemande de l’époque, de nombreux autres monuments seront aussi érigés. Presque toutes les unités combattantes auront le leur comme le IVème Corps d’Armée ou le 42ème Régiment d’Infanterie.

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   A partir de janvier 1917, les Allemands interdisent l’accès aux cimetières de la Route de Douai aux civils français, Les bombardements incessants rendent l’endroit très dangereux. En avril, la ville est évacuée. Mais les combats continuent encore pendant plus d’un an. Le 3 octobre 1918 Lens est libéré mais il ne reste que des ruines. ‘Lens est rasé de fond en comble, pulvérisé : tout est à rebâtir, depuis le plus bel édifice jusqu’à la plus modeste habitation‘ écrira Alfred Buquet dans son ouvrage ‘Lens, son passé, ses houillères’. Le cimetière-est et sa partie militaire allemande n’ont pas échappé à l’anéantissement.

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   1919 est signé le Traité de Versailles entre les Alliés et les dirigeants allemands. L’article 225 de ce traité stipule :  »Les Gouvernements alliés et associés et le Gouvernement allemand feront respecter et entretenir les sépultures des soldats et marins inhumés sur leurs territoires respectifs. ». Les autorités françaises font donc remettre en état le cimetière.

    En 1926, après un accord passé avec les autorités militaires françaises, le «Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge» (Commission allemande des sépultures de guerre qui est une association privée) entreprend la reconstruction et l’entretien du cimetière militaire. Celui ci est entièrement repensé : fini les statues imposantes, le nouveau cimetière sera plus humble, plus discret. Pour marquer les tombes individuelles, le VDK utilise des croix de bois portant une plaque de zinc. Sous l’impulsion de son créateur, le Docteur Siegfried Emmo Eulen, outre l’entretien des sépultures le VDK entend, dans sa mission, travailler dans la coopération internationale et œuvrer pour des objectifs de Paix.

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   A Lens, les croix en bois sont remplacées par d’autres en petit granit belge en 1977 et le cimetière totalement réaménagé. A l’extrémité, un mur composé de pierres de granit suisse forme un fond quasi-uniforme à l’ombre de quelques ifs. Les tombes comportent en général deux noms, quelques unes portent l’étoile juive, très rares sont celles qui sont fleuries.

   J’ai visité ce cimetière il y a quelques semaines; Voici donc quelques images récentes du ‘Deutscher Soldatenfriedhof 1914-1918‘ de Lens-Sallaumines.

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   Une simple barrière en fer forgé sépare les cimetières militaire allemand et civil français. La sobriété a remplacé le sentiment de puissance que représentaient les imposants monuments. Seule, une plaque métallique située à même le sol a l’entrée rappelle qu’ici sont inhumés 15 646 jeunes gens morts pour l’ambition et l’idiotie de certains hommes, donc morts pour rien !

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  Au cimetière militaire allemand de Lens-Sallaumines, est enterré le plus jeune engagé de toute la Grande Guerre. Paul Mauk, qui voulait devenir médecin «pour soulager les hommes et rendre service». Il n’avait que 14 ans lorsque le 6 juin 1915, une balle perdue lui a arraché l’avant-bras et a mis le feu aux munitions qu’il portait sur lui. Il est mort le lendemain, «sans une plainte». Paul Mauk était le sixième d’une famille de huit enfants. L’histoire de la vie et de la mort Paul Mauk a été rapportée dans un article de l’Echo du Pas de Calais en octobre 2008 que l’on peut consulter sur Internet : http://memoire.pas-de-calais.com/images/pdf-nationalites/allemands.pdf .

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‘Le 14′ : souvenirs, souvenirs ……

Posté par Le Lensois Normand le 30 mai 2012

   De passage quelques jours à Lens dernièrement, je ne pouvais faire sans aller du côté ‘du 14′, dans les corons de ma jeunesse. Car si aujourd’hui, l’appellation officielle est ‘La Cité 14′, de notre temps, nous disions simplement : ‘J’habite au 14′.

   Et qui dit qu’il n’y a rien à Lens ? Rien que pour faire un petit tour du côté du 14, j’ai trouvé une quarantaine de photos à publier tout en ne sélectionnant que les plus intéressantes.

   Alors, allons ensemble faire un tour ‘au 14′ avec quelques clichés en noir et blanc d’époques différentes, parfois retouchées, qui raviveront nos souvenirs de jeunesse.

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   ‘Le 14′ se situait sur la côte 70, là où eurent lieu les plus terribles batailles de la Première Guerre Mondiale.  Comme quasiment toute la ville de Lens, l’endroit a été entièrement ravagé. Voici notre cité vers 1920, au début de la reconstruction :

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   Côté ‘ville’, le ’14′ débute au niveau de l’ancienne Maison de Retraite, Route de La Bassée, face à laquelle on trouve les premiers corons au ravalement blanc.

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   Devant chaque maison, on trouvait un jardin potager remplacé aujourd’hui par un parking.

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   En continuant vers le nord, on trouve la Place Cauchy où avait lieu la ducasse du 14. Face à la place, le Café Pierru était le siège des supporters du RC Lens, section ‘fosse 14′.

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  Aujourd’hui, la café-tabac existe toujours, il a été renommé : ‘Le Celtique’.

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    A l’angle de la Place Cauchy et de la Route de la Bassée, la Coopérative des Mines (où a travaillé ma petite sœur). Cet immeuble abrite maintenant une succursale de la Caisse d’Epargne.

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  De l’autre côté de la Place, l’ancien dispensaire du 14 semble aujourd’hui abandonné.

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   Les corons sont de part et d’autre de la place :

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   A l’extrémité de la place, la rue Galilée qui rappellera des souvenirs à certains …

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    Nous revenons ensuite sur la Route de la Bassée pour y rencontrer deux édifices bien connus des habitants du 14. D’abord la Chapelle Ste Thérèse. Elle dépendait de la paroisse St Edouard du 12 et a été depuis désacralisée et transformée en appartements mais son clocher original a été conservé.

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   D’architecture d’avant garde pour l’époque, une messe y été célébrée tous les dimanches dans les années 60.

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   Tout près de là se trouve toujours l’école maternelle qui a pris le nom de La Fontaine. L’une de mes sœurs y a travaillé et c’est là que nous avons passé nos premières années scolaires.

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   Derrière cette école, il y eut pendant quelques années le Collège Jean Zay qui était une annexe de Michelet. Il se situait près de rues typiques de corons blancs comme la rue Leibnitz.

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  Encore derrière fut construit dans les années 60 , le Lycée Technique qui ne s’appelait pas encore Lycée Auguste Béhal.

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      De retour sur la Route de la Bassée qui constitue l’axe principal de la cité pour voir que les corons n’ont pas beaucoup changé entre ces deux photos prises à environ 40 ans d’intervalle.

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    Nous allons laisser sur notre gauche la rue Saint Edouard qui mène à l’église du même nom et à la cité 12…

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   … pour trouver le lieu où sont installés divers commerces. A notre époque, on pouvait y trouver un primeur, un boulanger (Rogeot, je crois), une boucherie, la CCPM, etc …. Et le seul établissement qui porte toujours aujourd’hui le même nom est le café-bar « Chez Néné ».

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   Ces commerces précèdent la rue d’accès à l’entrée de la fosse 14 sur le carreau de laquelle a été construit un terrain de football.

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  Ouverte dès 1904 et appelée aussi Fosse St Émile ou Émile Bigo, elle est ré-ouverte après la première guerre vers 1920. Elle cesse d’extraire dès 1938 et assure alors le service du personnel et du matériel. 

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   Elle est définitivement arrêtée en 1967 et remblayée la même année. Le chevalet est abattu le 20 Février 1974.

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  Aujourd’hui, de la fosse 14, il ne reste qu’une plaque de métal symbolisant l’endroit où se trouvait le puits avec une épitaphe  rappelant seulement les années de naissance et de fin d’activité de la fosse.

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   Face à l’entrée de la fosse, se trouve toujours la superbe battisse qu’était la maison de l’Ingénieur.

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   Encore quelques barres de corons de la Route de La Bassée.

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  Nous tournons ensuite à gauche pour trouver l’endroit qui nous est toujours cher : la Rue Lamennais. Au n°3, un jour de mai 1952, y est né le ‘Lensois-Normand’.

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   C’était une grande maison de briques rouges avec un immense jardin que notre père entretenait avec passion et amour.

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  En face de notre maison, se trouvaient d’autres habitations identiques à celles ci-dessous. Elles étaient plus petites (ne comprenant généralement que deux pièces) et étaient destinées aux pensionnés des Mines mais où vivaient surtout des veuves de mineur. Vétustes, elles ont été détruites à la fin du 20ème siècle pour être replacées par des logements locatifs.

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  On se souvient que notre rue était vivante dans les années 60. Pas par la circulation automobile qui était rare alors mais par l’âme que lui donnaient les habitants au quartier. En citant Daniel Guichard, on peut dire de cette époque : ‘Chez nous, y’avait pas la télé, c’est dehors qu’on allait chercher l’évasion …’.

   Qui ne se rappelle les commerçants ambulants ? Lorsque le ‘marchand de beurre’ ou le ‘marchand de bière’ passaient, c’était l’attroupement autour du camion et l’occasion pour tous de se retrouver à nouveau. On attendait aussi le livreur de charbon (SOLECO, route de La Bassée) qui vidait une partie de son camion devant les soupiraux dans une poussière atroce ou le camelot cherchant fortune en criant à tue-tête ‘Peau d’lapin!’ afin de récupérer l’enveloppe de l’animal que le mineur avait tué pour le repas dominical précédent. Mais pour les enfants, la récompense (souvent du dimanche), c’était de voir arriver le ‘marchand de glaces’ avec sa petite carriole !

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  A l’autre extrémité de la rue Lamennais se trouve le cimetière nord …

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   … attenant au « Stade du 14″ nommé depuis Stade Debeyre, là où jouait (et joue toujours) le club de l’AS Lens. Dans notre jeunesse, du stade, on voyait la fosse 12 et même les terrils du 11/19.

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  Voici l’entrée du Stade photographié cette année. Sur la gauche, la Route qui mène à Loos-en-Gohelle et le talus du cavalier du Chemin de Fer des Mines qui allait de la fosse 11/19 à la gare de Vendin.

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   Cette voie, dont il ne reste aujourd’hui que quelques bouts de rails par-ci par là, enjambait la Rue Brossolette et la Route de La Bassée par des ponts depuis rasés.

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   L’ancien Chemin Manot continuait sur la droite de l’entrée du cimetière pour rejoindre la Route de La Bassée. Dans cette rue, nommée aujourd’hui Louise Michel, a été construite dans les années 60 une cité de maisons basses que nous appelions ‘les HLM’.

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   En prenant la rue face à la porte du cimetière, appelée rue Fénélon, on arrivait à une autre succursale de la Coopérative des Mines. En voici une photo-montage qui donne à peu près ce qu’était ce bâtiment. Les enfants que nous étions aimaient aller à la boucherie car le commerçant leur offrait à chaque fois une rondelle de saucisson.

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   Nous revenions de la ‘coopé’ par la rue Fermat et ses corons blancs d’où on voit aujourd’hui le château d’eau de la Grande Résidence construit au début des années 70.

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   Un petit tour par la rue Colbert pour y voir d’autres corons qui auraient besoin d’être rénovés.

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   Puis, nous repartons vers la fosse 12 par la rue Brossolette (qui faisait aussi partie du Chemin Manot) avec sur la droite des maisons de pensionnés datant des années 70.

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   A gauche, la rue des Marronniers nous emmène aussi jusqu’aux écoles et église du 12. Dans les caniveaux de cette rue ont eu lieux d’innombrables parties de billes (nous, on disait « mappes ») lorsque les élèves que nous étions rentraient de l’école vers 16h30.

   C’est dans cette rue que l’Amicale des cités 12 et 14 avaient leurs activités dans ce bâtiment rudimentaire que l’on appelait aussi ‘le Cercle’ ou la salle Saint Laurent.

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  Voici quelques membres de cette Amicale photographiés pour ‘Notre Mine’ lors de la construction du vestiaire du terrain de basket.

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   Donnée par les HBNPC à la Ville de Lens, la Salle Saint-Laurent a été remplacée en 1992 par la salle René Houdart…

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   … qui se situe au même endroit, face à la rue des Fresnes.

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  Voilà, notre balade ‘au 14′ et dans nos souvenirs se termine par un petit ‘au revoir’ avec cette photo aérienne du carreau de la fosse prise dans les années 50.

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Quand « NOTRE MINE » raconte La Napoule

Posté par Le Lensois Normand le 2 mai 2012

  En avril 2012, j’avais écrit un article sur les vacances des mineurs à La Napoule (à voir à cette adresse : http://lelensoisnormand.unblog.fr/2010/04/10/les-mineurs-en-vacances-a-la-napoule/

  En 1966, le journal des HBNPC, groupe de Lens-Liévin :  »Notre Mine- Nuit et Jour », effectue un reportage sur ce site à l’occasion du vingtième anniversaire de l’acquisition du château par les Houillères.

  Une manière de rendre hommage, ici, à tous ceux qui, à l’époque, ‘faisaient’ le maximum pour que les mineurs bénéficient au mieux des quelques jours de soleil méditerranéens. Voici un court résumé de l’article consacrés à ces personnes.

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  Le Directeur du Centre : Monsieur MASSIN et celle que  »Notre Mine » présente un peu comme la maîtresse de maison, Mademoiselle MILLE.

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  Ils sont aidés par les gens du secrétariat : M. LEFEBVRE et Madame LAUTIER à la comptabilité et Madame FOUCAUT, la dactylo.

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  Mesdemoiselles CATEAU et LEFEBVRE tiennent le bureau de renseignements, centre vital de La Napoule. On peut s’y inscrire pour les excursions, y acheter tabac, pellicules photos ou cartes postales.

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   Mademoiselle GUIEU, l’infirmière, intervient pour les  »petits bobos ». Pour les cas plus graves, on fait appel au médecin local ou à l’hôpital des Broussailles à Cannes et ce sont Mesdames HENNEQUIN et ENAUX qui assurent la garderie des enfants pendant que les parents sont en excursion.

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  Monsieur VANDENPORTE est chargé de l’économat et au bar, les service est assuré par M. DURANTE avec  »un accent qui fleure bon le pastis » précise NOTRE MINE. Il est secondé par Mme GODRY, DECOSTAZ et PINCHEDE.

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  Pour nourrir tout ce monde, sept cuisiniers préparent les repas sous la direction de Monsieur Joseph MONY. Ce sont MM. BOUREL, MONTARONE, BRANDT, MYJA, ANSELME, MERVILLE et Madame BOUREL. A ces personnes, il faut ajouter le pâtissier M. KMIECIK et le boucher, M. GODRY.

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  Dans la superbe salle à manger, le service à table est assuré par Madame Brunette CHANOT, la surveillante et Mesdames MOUCHARD, MERVILLE, MOUTON, PAPALARDO, SKALSKY, BOURREZ, VICHERY, RINGEVAL et JYDE.

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  Et pour que les mineurs dorment en paix, un veilleur, Monsieur FERRERI,  »fait des rondes toute la nuit ».

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   Dans cet article,  »Notre Mine » cite aussi MM. COLLET, chef-jardinier, LENGRAND, chef des services généraux et les employés de l’atelier, MM. DUMAS, ROBAUT, PINCHEDE, DELCHOCQ et MALDALA.

  Ce reportage avait été réalisé à l’occasion d’une visite des responsables des HBNPC photographiés sur la terrasse : MM. PLANQUE, adjoint à la Direction du Personnel; GARDENT, Directeur général; DELFOSSE, Secrétaire de la Fédération Nationale des Travailleurs du Sous-sol CGT; MORANDAT, Président du Conseil d’Administration, SAUTY, Président de la CFTC; MULLER, Secrétaire de la CGT-FO et DELEGUE, Directeur du Service du Personnel.

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  Et l’article se termine par les réactions des vacanciers. Tous les mineurs et leur famille se sentent heureux  »comme des rois » dans ce centre qui restera très longtemps dans les mémoires et qui, on peut le dire, fait parti intégrante de notre patrimoine minier.

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Les troupes à Lens en 1906

Posté par Le Lensois Normand le 2 mai 2012

  C’est un descendant de l’un des militaires envoyés à Lens par Clemenceau lors des grèves qui ont suivi la catastrophe des Mines de Courrières qui m’a fait parvenir ces deux photos magnifiques.

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  Sur cette première image, les soldats semblent ‘décontractés’. La photo a t’ elle été prise un matin au réveil ? Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas à ce moment qu’ils vont donner l’assaut. Voir cet article :  »les-greves-de-1906-vues-de-lens » et les suivants.

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  Sur celle ci, les uniformes sont enfilés. On peut y voir que cette partie des troupes était logée à l’hôtel ‘L’Hermitage’ (où était ce ???). Les soldats sont photographiés devant une affiche du ‘Vieux Syndicat’ où Basly lance un appel aux grévistes et aux électeurs.

 A remarquer aussi que les militaires ne sont accompagnés pratiquement que de femmes ou d’enfants. Où sont les hommes ? Dans les manifestations certainement.

  Un grand merci à Marc pour ces photos et l’autorisation de les publier.

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L’Harmonie des Mines de Lens

Posté par Le Lensois Normand le 14 avril 2012

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   En 1873 est créée la Fanfare Saint-Amé de la fosse 3 des Mines de Lens à Liévin, présidée par M. Micaud-Reumaux et composée de 14 musiciens. Huit ans plus tard, elle change de nom pour devenir la Grande Fanfare des Mines de Lens sous la Présidence de M. Dinoire. C’est à partir de cette date que ses musiciens sont habillés de tenues de mineurs.

   Le 18 avril 1897, la Grande Fanfare participe à la bénédiction de l’église Saint Barbe de la cité 4 de Lens.

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   En 1900, elle compte plus de 100 musiciens et reçoit les félicitations du jury lors de l’exposition universelle de Paris. En 1904, elle est présidée par M. Guillemant et reçoit quatre ans plus tard, au concours international de Bruxelles le Grand Prix d’Honneur.

   Totalement disséminée pendant la Première Guerre Mondiale, elle est reconstituée dès 1919 par le Président Dumont sous le nom de ‘Grande Harmonie des Mines de Lens’.

   Le jeudi 8 octobre 1925 lors de la cérémonie d’inauguration du Monument aux Morts des Mines de Lens, Route de Béthune, la Marseillaise est exécutée par l’Harmonie des Mines de Lens.

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   Vers 1930, sous la Présidence de M. Brachet et dirigée par le Chef Tournon, l’Harmonie compte 130 musiciens et 30 tambours et clairons. Elle est invitée à jouer à Ypres lors des fêtes de l’Indépendance de la Belgique. En 1933, elle ouvre son école de musique à Lens (à ne pas confondre avec l’école de musique municipale créée sous la mandat d’Alfred Maës).

   Toujours en 1933, L’Harmonie fait bien entendu parti des Sociétés invitées à l’inauguration du Stade des Mines (qui deviendra plus tard le Stade Bollaert).

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   Toute activité est de nouveau interrompue pendant la Seconde Guerre Mondiale. Mais c’est dès 1945 qu’elle reprend ses activités.

   Après la Nationalisation des Houillères en 1946, c’est M. Brossard qui en prend la Présidence.

   En septembre1953, sous la direction de M. Bernast, l’Harmonie des Mines donne deux concerts, l’un à Douai lors de la Foire Commerciale, l’autre à Estaires.

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   Le 22 février 1956, l’Harmonie des Mines de Lens reçoit, des mains de M. Trognon, Délégué de la Fédération des Société Musicales, l’Etoile d’Or de la Fédération. Le 17 avril 1957, M. Brossart, Président de l’Harmonie quitte ses fonctions. Il est remplacé par M. Liégart, Ingénieur en Chef aux travaux du fond.

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  En 1958, les élèves diplômés de l’école de l’Harmonie des Mines posent au Jardin Public.

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  Fin 1959, lors d’un concert à Lens, M. Rousse, Président de la Fédération des Société Musicales du Nord et du Pas de Calais, remettait à Armand Baillet et Georges Dupont, deux des musiciens, l’Etoile Fédérale.

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  Le 4 septembre 1960, l’Harmonie des Mines se déplace au château de Grossouvre en compagnie de l’Harmonie Municipale dont le Président est André Delelis. Le groupe en profite pour se produire également à Sancoins, Clermont-Ferrand, Bourges, Montluçon et Nevers.

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  Le 15 Janvier 1961, un grand banquet était organisé : l’Harmonie, sous la présidence de M. Liégart, fêtait la traditionnelle Sainte Cécile. M. Destruys, Chef du Personnel, représentait M. Michaux, Directeur du groupe Lens-Liévin.

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  Le 22 février 1961, l’Harmonie des Mines, dirigée par M. Delvigne, donne son premier concert de l’année dans la salle des Fêtes de la Route de Béthune. A cette occasion, le Docteur Schaffner, Député-Maire de Lens, remet la décoration dans l’ordre des Palmes Académiques à trois des musiciens.

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  9 Juin 1963 : L’Harmonie des Mines de LENS, dirigée par Monsieur Maurice DELVIGNE, premier prix de trompette du Conservatoire de PARIS, et la Batterie, sous la direction de Monsieur Michel LEPINE, se produisent en concert au jardin public.

  Mais la récession des houillères touche aussi l’Harmonie : moins de mineurs égalent moins de musiciens. Comme pour le RC Lens, les HBNPC cessent de financer l’Harmonie et le 17 janvier 1968, à cinq ans de fêter son centenaire, la dissolution de l’Harmonie des Mines de Lens est prononcée.

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Nota : la plupart des photos de cet article proviennent du magasine « Notre Mine – Jour et Nuit » des années 50

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LENS vu du ciel

Posté par Le Lensois Normand le 13 février 2012

Pour ceux qui aiment, voici deux séries de photos de Lens vu du ciel dans les années 50/60

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Les Cableries de Lens

Posté par Le Lensois Normand le 4 février 2012

    Un autre site légendaire de Lens est en train de changer d’aspect. Ils faisaient parti du paysage; on les appelaient les «Laminoirs» ou les «Cableries», les plus jeunes ont du dire «Nexans». Ce lieu où tant de lensois ont passé des heures de labeur va devenir un grand complexe immobilier. L’occasion de raconter en quelques photos l’histoire des LTCL.

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   Arthur Stiévenart installait en 1855, soit quelques années après l’ouverture des premiers puits de mine dans le Pas-de-Calais, un atelier de fabrication de câbles en chanvre pour la batellerie et la marine. Quelques années plus tard, la société prenait son essor en livrant des câbles plats pour le forage des puits.

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   Sa fille épouse Georges Gaillard qui prend la tête de cette entreprise de 1918 à 1938. Le nom officiel devient : Établissements Gaillard-Stievenart (Laminoirs, Tréfileries, Câbleries de Lens).

   En juin 1940, l’entreprise fonctionne au ralenti mais le personnel fait preuve de résistance à l’ennemi. Preuve en est : trois ouvriers sont fusillés.

   En 1944, après les bombardements subits par Lens, l’usine est gravement endommagée et cesse son activité jusqu’en septembre. Un an plus tard, Géry Haynau en devient Directeur général.

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   Vue aérienne de l’usine dans les années 60

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Le siège social, un bâtiment à l’architecture remarquable

   Dans les années 50, la production de câbles en acier est transféré à Loison. En 1955, la Direction Générale est confiée à Pierre SOUDRE qui sera remplacé par Roger HENRIET en 1967.

  En 1958, l’entreprise fabrique les câblés qui serviront à la construction du Pont de Tancarville et en 1969, ceux qui supporteront la toiture du Stade Olympique de Munich.

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Le Pont de Tancarville

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La toiture en acier du Stade de Munich

   Au 31 décembre 1978, le groupe comprend 1178 employés.

   En 1979, Nexans prend le contrôle des LTCL de Lens. En 2006, le site de la rue de Londres est fermé.

  Sur 55 ha, à la place de cette légendaire usine (et de quelques maisons des Mines voisines), un chantier de près de 400 logements est en cours. Le bâtiment qui servait de siège social devrait être conservé et un centre commercial construit.

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Le Dispensaire de la Caisse de Secours des Mines de Lens

Posté par Le Lensois Normand le 24 janvier 2012

    Le 16 février 1931, à l’initiative d’Alfred Maës, Président du Conseil d’Administration, la Caisse de Secours des Ouvriers et Employés des Mines de Lens dispose d’un nouveau dispensaire ultra-moderne. Il offre aux mineurs et à leur famille une médecine gratuite dont tous les composants sont réunis en un seul lieu.

   Ce grand édifice est situé entre les rue Eugène Bar et le Boulevard Basly sur un emplacement acheté à la ville. Il comprend un hall d’accueil spacieux, une pharmacie, des laboratoires d’analyse, des salles de radiologie, des cabinets de médecin généraliste et spécialiste, des salles de soins pour les infirmières, des appartements, une grande salle de réception, le bureau d’Alfred Maës et un garage avec des véhicules d’intervention. 

   Grâce aux photos transmises par Catherine, faisons une petite visite de ce dispensaire. Elle rappellera certainement de nombreux souvenirs aux plus anciens. Une occasion aussi de voir quel était le matériel médical de l’époque.

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Alfred Maës pose en compagnie du personnel qui semble savoir s’amuser :

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 Le bâtiment a été acquis par la Ville de Lens à la Société de Secours Minière en 1970 (conseil municipal du 23 octobre 1970). La dénomination Centre Léon Jouhaux date de 1975 :

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    Aujourd’hui, le propriétaire de ce bâtiment est Pas-de-Calais Habitat (un acte notarié a été signé en 2010 entre la Ville de Lens et Pas-de-Calais Habitat pour la cession de ce bâtiment). Il est occupé par des associations pour leurs permanences et réunions (une convention a été signée entre la Ville et Pas-de-Calais Habitat pour une mise à disposition provisoire des locaux permettant pour quelque temps encore de continuer une partie des activités associatives ayant lieu dans les salles du centre Jouhaux : Planning familial, chorale lensoise, etc…). (Merci à Aurélie David pour ces précisions)

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