23 octobre 1932 : inauguration de l’hôpital de Lens

Posté par Le Lensois Normand le 6 septembre 2012

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  En octobre 2010, j’avais mis en ligne des articles sur la longue histoire des hospices et hôpitaux de la ville de Lens du douzième siècle à aujourd’hui (http://lelensoisnormand.unblog.fr/2010/10/14/hospice-et-hopital-de-lens-1/). A quelques jours du quatre-vingtième anniversaire de cette manifestation, revenons sur le jour de l’inauguration de l’actuel Hôpital Ernest Schaffner et de sa maternité

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    Le dimanche 23 octobre 1932, Edouard Herriot, Président du Conseil, vient à Lens. Il avait déjà rendu visite à la capitale du Pays Minier un an plus tôt pour la Fête de la Laïcité. Le Député-Maire de la ville, Alfred Maës l’avait alors invité à venir inaugurer le nouvel hôpital qui avait ouvert ses portes en 1930. La presse nationale relatera largement cet évènement dans ses colonnes.

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   Herriot ne veut pas que ce voyage soit utilisé à des fins politiques. Nous sommes en pleine crise des charbonnages et les Compagnies Minières ont de plus en plus souvent recours au chômage. Les salaires baissent et la vie dans les corons devient de plus en plus difficile. La coalition gouvernementale composée des Radicaux et de la SFIO a bien du mal à enrayer la crise provoquée par la mévente du charbon et le fort ralentissement des exportations. De plus, la situation européenne n’est pas bonne : Mussolini règne en maître sur l’Italie, l’Espagne est aux bords de l’insurrection et un certain Hitler est de plus en plus influent en Allemagne.

    Nous sommes donc le dimanche 23 octobre 1932. Il est 11h00, le soleil brille sur Lens mais on attend de la pluie dans le courant de la journée. Dans toute la ville, les maisons situées sur le parcours officiel sont pavoisées ; une prime de 1000 francs est même offerte par la Municipalité pour la plus belle décoration.

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   Dans la toute nouvelle gare, les personnalités locales attendent l’arrivée du train présidentiel en provenance de Paris. Edouard Herriot, le Président du Conseil, devrait être à bord. Mais quelle n’est pas la surprise des lensois lorsque le Président du Conseil arrive sur la place de la Gare… en voiture. La situation sociale risquant de provoquer des manifestations à l’arrivée du train ; il a voulu éviter des débordements. ‘On craignait même que des sifflets moscovites ne troublent sans doute les vivas loyalistes’ (Le Figaro 24/10/1932).

   Pas d’autoroute ni de puissantes voitures à l’époque : parti de Paris la veille, Edouard Herriot a passé la nuit à Amiens avant de se rendre dans le Pas de Calais.

  Il rejoint donc ses hôtes dans le hall de la Gare et les membres de son entourage qui devaient être ses accompagnateurs à l’arrivée du train. Parmi ceux-ci, M. Emile Bollaert, son Chef de Cabinet (qui n’a aucun lien de parenté avec Edouard et Félix Bollaert, les anciens Présidents de la Compagnie des Mines de Lens).

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    Tout ce beau monde se retrouve ensuite dans la salle des pas-perdus de la gare où Alfred Maës et Henri Cadot, Sénateur et l’un des fondateurs du syndicat des mineurs souhaitent la bienvenue au Président.

   Puis, après avoir écouté sur la place la Fanfare Ouvrière jouer ‘la Marseillaise’ et un groupe de jeunes écolières lensoises entonner un hymne à la Paix, le cortège se rend à pied au Monument aux Morts de la Place du Cantin.

    La foule est nombreuse à regarder le cortège présidentiel mais les avis divergent selon les journalistes. Le Matin écrit : ‘La Municipalité et la population lui (au Président Herriot) ont fait un accueil chaleureux’ alors que Le journaliste du Figaro écrit :’La foule gardait une courtoise réserve et montrait souvent plus de curiosité que d’enthousiasme’.

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   Après avoir déposé une gerbe au pied du monument et saluer les anciens combattants, tout ce beau monde se rend en voiture cette fois, à l’hôpital de la Route de la Bassée pour procéder à son inauguration officielle.

    Voulu par Alfred Maës, imaginé par Ernest Schaffner, cet hôpital a ouvert deux ans auparavant. Il a remplacé les bâtiments provisoires en bois de la rue de l’Hospice qui avaient été érigés après la Première Guerre Mondiale.

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    A 12 h 00, ‘La délégation est accueillie par ‘une cohorte de pimpantes infirmières’. Tous les convalescents sont aux fenêtres. M. Herriot visite des chambres resplendissantes de netteté entourées de galeries sous lesquelles s’étale la saine et reposante verdure des vertes pelouses‘ (Le Petit Parisien).

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   Alfred Maës, Député Maire de Lens présente au Président les membres du Conseil d’Administration de l’Hôpital de Lens puis le corps médical dirigé par le Médecin-Chef, le Docteur Ernest Schaffner, les infirmières et les dévouées sœurs franciscaines.

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   C’est ensuite Ernest Schaffner qui dirige lui-même la visite. Il fait découvrir à M. Herriot tous les perfectionnements modernes de cet hôpital modèle inspiré de celui de Lyon, ville du Président : chambres, salle d’opération, de radiologie, maternité… ainsi que l’ensemble du personnel.

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   Monsieur Herriot interroge longuement Sœur Marie-Ferdinand, Mère Supérieure, décorée de la Croix de Guerre avec palmes pour son dévouement envers les blessés à Lens pendant toute l’occupation allemande.

   Le Président remet ensuite à M. Renard, Doyen des administrateurs de la Commission Administrative du Centre Hospitalier, la Médaille d’Or de l’Assistance Publique et offre une somme de 2000 francs pour les hospitalisés.

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    Lors de la visite de la Maternité, un homme intervient auprès d’Edouard Herriot pour lui présenter sa fille née le matin même et demande à l’homme d’État de bien vouloir être le parrain. E. Herriot accepte volontiers : il remet 1000 francs pour l’enfant en faisant promettre au père de la prénommer Blanche, comme sa propre épouse.

   Au bloc de chirurgie, il annonce au Docteur Laurent, le chirurgien en chef, qu’il lui décernera prochainement la Légion d’Honneur.

    Puis la délégation se rend dans la cour de l’hôpital où le Président découvre d’abord une stèle rappelant cette inauguration …

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    ….avant de poser la première pierre de la future maison de retraite.

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   Retour dans la salle d’honneur de l’hôpital où un lunch est servi. Le Président du Conseil appose son paraphe sur une longue feuille de parchemin commémorant sa visite et prononce son premier discours de la journée :

    ‘Votre cité hospitalière, d’une disposition si heureuse grâce à vos architectes, est un organisme vivant où les services bien disposés collaborent en harmonie à une admirable fin de guérison. Cet hôpital, inspiré de celui de Lyon, aux bâtiments coquets et aux salles lumineuses et la maternité qui y est adjointe fonctionnent depuis 2 années déjà mais l’inauguration a été retardée jusqu’à l’édification d’une maison de retraite destinée à compléter l’ensemble de ce Centre Hospitalier qui, œuvre de vie, se dresse à un emplacement dont le nom remplit autrefois les communiqués de guerre et qui fut bouleversé par la mitraille et ravagé par la mort. Nous sommes ici sur la longue et douloureuse ligne de front sur laquelle le pays a souffert et saigné’.

    Pendant tout l’après-midi, l’hôpital est ouvert exceptionnellement à tous ceux qui veulent le visiter.

   Vers 13h00, cette inauguration terminée, toute la délégation se rend à pied à l’école Berthelot toute proche où, sous le préau, un banquet de plus de 600 couverts y est offert aux convives par les Hospices Civils de Lens.

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   Au menu : Hors-d’œuvre variés, saumon du Rhin, jambon du Nord, filet de bœuf, poulet rôti, salade et gâteau au moka. Le tout arrosé de Sauternes, Bordeaux, Châteauneuf du Pape, Champagne et Cognac ……

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   Entre poire et fromage, Alfred Maës prononce un discours dans lequel il attire l’attention du Président sur la situation précaire des mineurs et de leur famille et sur les difficultés engendrées dans les corons par la crise du charbon.

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    Herriot prend ensuite la parole : ‘Je veux dire combien j’ai été sensible à ce que m’a dit Monsieur Maës sur la situation des ouvriers mineurs . Je considère avec lui que le chômage est un fléau, peut être le plus douloureux des fléaux sociaux ’.

   Sans grande conviction apparente, il promet de ‘donner une attention des plus sérieuses à la situation de la production charbonnière et au problème de l’équilibre importations-exportations’.

    Puis, changeant rapidement de sujet, il vient à saluer le courage de la population lensoise aussi bien sous l’occupation allemande de 1914 à 1917 que pour la reconstruction’

    En cette terre ouvrière et fortement syndicalisée, il honore avant tout … le paysan : « C‘est lui ce paysan qui, par un prodige admirable, a redonné cette terre à la vie. » .

    Enfin, il passe à un autre sujet qui lui est cher : la Paix dans le Monde et en Europe en particulier et promet d’œuvrer essentiellement pour éviter le retour de conflits ….

   Ce discours a du décevoir la population minière lensoise qui espérait autre chose de cette visite ‘au pas de course’. En retard sur l’horaire prévu, ce n’est qu’à 16h00 que tout le monde se rend à l’Hôtel de Ville où du balcon, Le Président du Conseil (qui semble pressé d’en finir) assiste au défilé de 103 sociétés sportives locales puis à celui des sociétés musicales qui, rassemblées depuis 15h00 sur la Route de Lille, participent à un festival doté de 15 000 francs de prime. C’est finalement à 17 h 00 que le Président du Conseil s’éclipse rapidement pour se rendre à Arras.

   Mais pour les lensois, une fête ne se termine pas ainsi. La municipalité a voulu la prolonger au mieux pour la population. Le soir, de grandes illuminations sont installées à l’Hôtel de Ville, au Monument aux Morts et bien sur, à l’hôpital. Un grand feu d’artifice est tiré sur la Place de la République devant une foule nombreuse.

   La fête ne s’arrête pas encore là. Il faut penser aussi aux malades de l’hôpital pour lesquels de grandes animations sont prévues le lundi : musiques, danses, spectacles. Enfin, à 17h00, les primes allouées sont offertes aux Sociétés Musicales gagnantes du concours à l’Hôtel de Ville par M. Alfred Maës dont la Municipalité offre, par l’intermédiaire du bureau de Bienfaisance, aux ‘indigents et chômeurs’ de Lens à l’occasion de cette fête, une distribution de charbon, viande et pain.
Pour finir, quelques photos parues dans la presse de l’hôpital de Lens en 1932 :

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André DELELIS

Posté par Le Lensois Normand le 4 septembre 2012

  Nous avons appris dans la journée le décès d’André DELELIS, ancien Député-Maire de Lens et Ministre du gouvernement Mauroy sous la Présidence de François Mitterand.

 Je ne vais pas faire ici l’historique de la vie publique de M. Delelis, d’autres sites vont s’en charger. Je voulais simplement ajouter que je devais le contacter pour travailler avec lui sur sa biographie comme je l’ai fait pour les autres Maires de Lens du 20è Siècle dans le tome 4 du blog ( http://lenstome4.canalblog.com/ ). Il m’avait reçu à ce sujet dans sa maison de la rue Romuald Pruvost à Lens en mai dernier.

 Hier soir, j’étais au téléphone avec son épouse. Elle m’a dit que M. Delelis sortait de l’hôpital et qu’il était alité entre les mains d’un infirmier. Fatigué, il n’a pas pu me parler. Nous nous sommes mis alors d’accord avec son épouse pour que je le recontacte vers la mi-septembre, lorsqu’il aurait du être un peu remis de ses nouveaux problèmes de santé. Je ne pouvais m’imaginer que c’était là sa dernière soirée en famille.

  Je n’ai donc pas eu le temps de collaborer avec lui pour rédiger sa biographie. Il possédait un dossier qu’il avait établi pour moi dans lequel doivent figurer des documents qu’il voulait voir publier. Peut être le récupérai-je un jour ?

  Sa biographie sera écrite et publiée mais il y manquera certainement certaines ‘touches personnelles’.

  Quelque soit l’opinion et le souvenir que l’on conserve de cet homme, on ne peut nier qu’il a œuvré durant les 32 ans passés à la Mairie de Lens pour que notre ville et le Bassin Minier ne disparaissent pas totalement après l’arrêt de l’exploitation charbonnière.

  Avec le décès d’André Delelis, c’est une grande page de l’Histoire de Lens qui se ferme.

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Une légende lensoise et syndicale disparaît : Marcel Barrois

Posté par Le Lensois Normand le 12 juillet 2012

   Après plus de 50 ans à la tête du syndicat CGT des Mineurs, Marcel Barrois est décédé mardi à la polyclinique de Riaumont à Liévin à l’âge de 86 ans. Figure emblématique du bassin Minier, il s’est toujours battu pour la défense des gueules noires.

Une légende lensoise et syndicale disparaît : Marcel Barrois dans Informations barrois

   Marcel Barrois est né à Sains-en-Gohelle. Dès ses 14 ans, il a commencé sa carrière de mineur de fond à la fosse 7 de Barlin. Fils d’un militant communiste et cégétiste, c’est tout naturellement qu’il s’est très vite engagé dans la lutte syndicale au sein du syndicat CGT. Il a connu la Résistance pendant la guerre, les grèves de 1941 dirigées autant contre l’ennemi que contre les directions des Compagnies. Il en avait fait le sujet d’une exposition à la Maison Syndicale de Lens (dont il était le Président) lors du 70e anniversaire de ce mouvement ouvrier en 2001. Lors de la grande grève des mineurs de 1963, il était parmi les leaders avec Léon Delfosse et Henri Martel.

  Militant au Parti Communiste, il avait aussi été Conseiller Régional et était toujours Président du Syndicat CGT des Mineurs Retraités et Veuves de Mineurs. Il a créé l’association « Mémoires et Cultures » destinée à conserver l’histoire de la Mine.

  Tous ceux qui sont passé à la Maison Syndicale de Lens ont du le croiser puisque c’était sa seconde demeure.

  A lire l’article sur Marcel Barrois sur le site de Nord-Eclair (cliquer ICI) et dans le n° 50 de Gauheria «Marcel Barrois et la grève de 1963»

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Manifestation des mineurs en grève Place du Cantin à Lens en 1963

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Quand le Louvre chasse Lallain

Posté par Le Lensois Normand le 6 juillet 2012

  Lens, le carrefour Bollaert :  après le Pont Césarine sur votre gauche, l’entrée du stade mythique des Sang et Or et le Jardin Public. Un peu plus loin vous allez à droite vers la Gare, en face vers l’Eglise Saint Léger ou à gauche vers  l’Université Perrin qui a pris place dans le splendide bâtiment des Grands Bureaux des Mines.

  Mais là, sur votre droite, vous ne verrez plus cet immense construction qui abritait le garage Lallain.

Quand le Louvre chasse Lallain dans Histoire garagelallain

     Cet édifice faisait parti du patrimoine lensois, ses occupants sont partis un peu plus loin, sur la Route d’Arras pour laisser place au chemin piétonnier qui rejoindra le Louvre-Lens au centre ville. Nécessaire, ce Louvre ? Oui, ne serait-ce que pour prouver une fois de plus que Lens et le Bassin Minier, ce n’est pas que le football. Mais fallait il pour autant tant détruire, tant rayer du paysage ce qui était le décor de notre jeunesse ?

   Le choix a été fait. Il est irrévocable ! Espérons toutefois que le classement du Bassin Minier au Patrimoine Mondial de l’UNESCO permettra de conserver ce qui peut encore être sauvé. Car abattre un site, c’est aussi empêcher quelque part de transmettre nos souvenirs aux générations futures.

  Alors, une dernière fois, voyons ce qu’était ces derniers temps le garage Lallain et ce qu’il est devenu (grâce aux photos qui m’ont été transmises par mon ami Christian) aujourd’hui : un tas de ruines et de ferrailles !

  Vues vers le Centre-Ville :

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Vue du Carrefour Bollaert vers le Pont Césarine :

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  Vue vers la rue Bollaert prolongée. En face le café-tabac « Le Virginia » sera aussi détruit. Lorsque nous sortions du cinéma le dimanche soir, le passage devant le Virginia nous permettait de savoir si le RCL avait gagné son match de l’après midi. En cas de victoire, le patron hissait le drapeau Sang et Or au dessus de la porte d’entrée du bar.

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1952 : les Fêtes du centenaire du Charbon à Lens

Posté par Le Lensois Normand le 21 juin 2012

   Du 14 au 29 juin 1952, la capitale du Pays Minier est de nouveau en liesse: on y fête en grandes pompes le centenaire du charbon à Lens : la Société d’Exploitation de la Compagnie des Mines de Lens fut en effet constituée le 11 février 1852. Le journal du groupe de Lens-Liévin des HBNPC titre sur cet événement.

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    Pourtant, tout le monde ne voulait pas de cette fête : Au Conseil Général, le 19 mai 1952, le maire communiste d’Outreau Jean Bardol refuse de voter une subvention à la ville de Lens pour ces fêtes du centenaire du charbon. Pour lui, ces festivités glorifient un siècle d’exploitation féroce.

    Cependant, elles auront bien lieu ces fêtes et elles seront grandioses ! La Ville de Lens se joint à la direction locale des HBNPC pour son organisation. L’évènement est jugé si important que les PTT éditent une flamme postale à cette occasion.

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   Tout commence le 14 juin avec une retraite aux flambeaux et un grand défilé à travers la ville de chars ayant pour thème le charbon, la mine, les mineurs et leur travail, leurs loisirs …. Chaque cité, chaque association a fait le sien : de la période d’avant le charbon quand Lens n’était qu’une bourgade agricole à la lampe de mineurs géante.

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   Donc ce samedi, le cortège s’est rassemblé sur la place Jean Jaurès où un feu d’artifice est tiré. Plus de 15 000 lensois y sont regroupés malgré la pluie pour admirer le spectacle. Puis, entouré d’une haie continue de feux de Bengale, le défilé suivi par la foule se dirige à travers les rues de Lens décorées vers la Salle des Fêtes de Place du Cantin.

    L’Harmonie Municipale et celle des Mines de Lens réunies y donnent un concert. Une fois celui ci terminé, un animateur surnommé ‘Napo’ annonce l’ouverture officielle des fêtes du Centenaire.

    C’est alors qu’apparait sous le feu des projecteurs, un splendide char supportant la reproduction de la fosse 1 qui se trouve sur la Route de Béthune, la première à avoir été mise en service par la Compagnies des Mines de Lens en 1852.

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    Le concert est suivi d’un grand bal populaire animés par deux orchestres. La foule est si nombreuse que des couples vont danser dans les jardins attenant à la salle et même sur la place où la musique est retransmise par des hauts-parleurs.

    Le lendemain après une courte nuit, Lens reçoit Madame Auriol, épouse du Président de la République. Venue inaugurer le Centre médico-scolaire de la rue Lamendin et le Centre de Formation des Mines de Lens de la Route de Béthune, Madame Auriol rend aussi visite à deux vieilles dames, mesdames Lheureux et Sénécaut qui furent parmi les dernières femmes  »mineurs de fond » vers 1876.

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   Puis l’épouse du Président, accompagnée par le Docteur Schaffner, Maire de Lens et M. Michaux, Directeur du Groupe Lens-Liévin des HBNPC, rend visite aux frères Flanquart qui totalisent à eux sept 245 années de travail au fond. Ces derniers seront d’ailleurs invités à un repas dans un grand restaurant lensois dont l’histoire ne donne pas le nom.

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   L’après midi, au Stade Bollaert, c’est la Fête des Écoles lensoises. Tous les élèves des cours moyens se regroupent à leur école avant de défiler au pas jusqu’au Stade où, tous ensemble, ils exécutent les lendits ou des exercices gymniques. Dans la tribune, MM. Schaffner et Michaux félicitent les élèves mais aussi M. Percheron, Inspecteur de l’Education Nationale et Vermerch, professeur de gymnastique, l’organisateur en chef des mouvements d’ensemble.

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  Puis vint la fête de nuit : sur un podium installé sur la pelouse du Stade Bollaert, les Concerts Colonne dirigés par le Maître Gaston Poulet lancèrent la soirée avant de céder la place à la célèbre danseuse Janine Charat. Puis vient le tour de la chanteuse Agnès Léger de l’Opéra de Paris, Line Renaud, la  »régionale de l’étape » et les fantaisistes lillois Verlor et Davril.

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    Les festivités ont continué toute la quinzaine : tournois de football, de basket, jeux de cartes, de javelots, concours colombophiles, exposition au Centre de Formation des Mines avec visite de la Mine-Image, galas musicaux et cinématographiques.

 L’APOTHÉOSE :

    Le dimanche 29 juin, c’est l’apothéose avec la Grande Fête de Clôture au Stade Bollaert. Le soleil et la chaleur font que les gradins sont pleins à craquer comme lors des grands matches du RCL.

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   Dès 8 heures la journée commence avec une démonstration des meilleurs chiens de défense du bassin minier. A 15h00 se joue la finale du Tournoi du Charbon de football qui est suivie de la remise du prix du concours du plus beau bébé à Danielle Thierry, fille d’un mineur de la Fosse 1.

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Pendant ce temps, le défilé s’est mis en marche et traverse la ville en direction du Stade Bollaert où il arrive par le Jardin Public. Un tour d’honneur est effectué par les différentes harmonies participant à la fête (Escarpelle, Bruay, Marles, Abscon, Noeux et Liévin) et des chars décorés qui ont pour thème :  »Le développement industriel et commercial à Lens depuis 100 ans ».

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    Puis, à 18h00, moment suprême avec, après que toutes les harmonies aient entonné dans un ensemble parfait la Marseillaise, la remise de la Légion d’Honneur à cinq mineurs méritant. Louis Delattre, le doyen des Mineurs habitant de la cité Chouard, embauché en 1879 comme galibot à l’âge de 12 ans, reçoit à 86 ans cette haute distinction voulue par Vincent Auriol lui-même. Avec lui sont aussi honorés Messieurs André d’Oignies, Beudin de Valenciennes, Chevalier de Sallaumines et Loison d’Auchel. La distinction leur est remise par le Ministre des Transports, des Travaux Publics et du Tourisme, André Morice.

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    Et à 21h30, toujours sur le podium installé sur la pelouse du Stade Bollaert, c’est le gala de clôture des fêtes du Centenaire.

    Le chansonnier du Grenier de Montmartre Denis Michel ouvre le spectacle puis devait suivre d’après le programme le  »célèbre mannequin parisien  » Praline défilant avec les toilettes du célèbre couturier Pierre Balmain. Mais souffrante, elle fut remplacée en dernière minute. Puis des acteurs comiques américains suivis de marionnettistes, des acrobates du Cirque Pinder, le spectacle canin du cirque Knie, les danseuses du Lido : le Quartette Grip, les Rolwoods, patineurs-acrobates, d’autres encore, danseurs, jongleurs, cyclistes burlesques accompagné de l’orchestre de Roger Roger qui emmenèrent les spectateurs jusque tard dans la nuit.

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   Le lendemain, la cité minière retrouve son calme : des mineurs redescendent au fond, les employés communaux et ceux des houillères nettoient la ville et le stade … mais dans la mémoire de tous ceux qui ont participé à la fête, que ce soit en tant qu’acteur ou spectateur, elle restera inoubliable ! Nul ne doute alors que moins de 20 ans plus tard, la mort de l’exploitation charbonnière dans le bassin minier artésien sera annoncée. En 1971, la fosse 1 Sainte Élisabeth, invitée d’honneur des Fêtes du centenaire, est remblayée…

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La Journée des Artistes et Choeuralens 2012 à Lens, ville culturelle

Posté par Le Lensois Normand le 13 juin 2012

   En attendant l’arrivée du Louvre-Lens en décembre prochain, plus de 170 artistes régionaux étaient dans les rues de Lens le samedi 9 juin dernier pour la  »Journée des Artistes 2012 ».

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   C’était la troisième édition de cette manifestation organisée par le Rotary-Club de Lens-Liévin. Quelques unes des œuvres ont été exposées chez les commerçants lensois du 2 au 9 juin là où chacun pouvait participer à un jeu concours gratuit.

   Le but de cette manifestation était de sensibiliser encore plus la population avant l’arrivée du Louvre-Lens mais aussi de récolter de l’argent pour l’achat d’un chien-guide pour aveugle et de permettre aux artistes régionaux de se faire connaître.

   Une belle occasion pour les talents professionnels ou amateurs. « Il y a des talents chez nous, et il faut les faire connaître !», a déclaré l’ organisateur de la manifestation Alain Bavière. Peintres, sculpteurs sur métaux ou pierre, dessinateurs, potiers, etc… avaient exposé leurs talents de la Place Jean Jaurès au Boulevard Basly en passant par la rue de Paris. En fin de journée, quatre lauréats de catégories différentes ont été récompensés.

   Voici quelques photos de cette manifestation que m’a transmis Christian, un ami de Liévin.

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Et puisque nous parlons d’artistes, à signaler une prochaine manifestation à Lens :

CHOEURALENS 2012

le Jeudi 21 juin, à l’occasion de la fête de la Musique

à partir de 19 h 30 au Théâtre du Colisée, rue de Paris

   Soirée organisée par  la Société Chorale Lensoise animée par Gérard Delmarre . en collaboration avec la Ville de Lens, le soutien de la Délégation de Lens pour la Fédération Régionale des Sociétés Musicales, l’aide de l’association cultuelle LHL de l’Eglise Réformée de France et les chorales du lycée « Condorcet » de Lens dirigée par Madame Anne-Claude IGER, « Crescendo » de Bully les mines dirigée par Madame Kipka, « Viva la vida » de Quiéry la Motte dirigée par Monsieur Guillaume Meunier et la Société Chorale Lensoise.

    IL Y A 500 PLACES ASSISES. C’EST GRATUIT. CA VA ÊTRE GÉNIAL ! ÉNORME ET MÊME PLUS du sport mêlé à la musique !

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Le cimetière militaire allemand de LENS-SALLAUMINES

Posté par Le Lensois Normand le 11 juin 2012

Préambule : Cet article a été rédigé avec des informations reçues :

  • du dossier GAUHERIA n° 7 ‘Dans la fournaise de Lens 1915-1917, journal du Notaire Léon Tacquet’

  • de la revue GAUHERIA n° 71 de décembre 2009 consacrée au Cimetière Est de Lens (écrit par Christophe Lefèvre)

  • de mon ‘excellent’ traducteur franco-allemand Siegfried

  Très peu connu des lensois, le cimetière militaire allemand de Lens-Sallaumines qui se trouve derrière le Cimetière-Est, Route de Douai contient 15.646 corps de soldats germaniques. Créé en 1915 par les troupes allemandes qui avaient pris leurs quartiers à Lens, il est d’abord appelé  » Cimetière de Lorette » car c’est là qu’a été inhumée la plupart des soldats tombés au cours des combats menés sur les hauteurs de Lorette. Sont venus ensuite s’ajouter les morts au combat de toute la région de Lens.

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   Au début de la première guerre, les Allemands enterrent les corps des militaires tués au combat sur les pentes de Lorette mais devant leur nombre croissant, une fosse commune est ouverte au cimetière de Lens. Le 11 février 1915, il y a là entre 200 et 300 cadavres.

    Dans son journal édité par l’association GAUHERIA sous le titre ‘Dans la Fournaise de Lens’, Léon Tacquet, notaire et gendre du Directeur des Mines Elie Remaux, relate que le 12 avril 1915, un officier allemand le convoque pour lui annoncer que, sur ordre du Commandant du XIVème Corps d’Armée, les autorités occupantes réquisitionnent un terrain de 1,7 hectare lui appartenant aux Marais pour y installer un cimetière militaire. ‘Réquisitionner’ est bien le verbe à employer car, malgré les promesses faites par le Commandant, ce terrain ne sera jamais payé, du moins pendant tout le temps que durera la guerre. Grand éleveur et propriétaire de chevaux, Tacquet posséde également un grand haras (à l’emplacement où se trouve aujourd’hui le Lycée Condorcet) qui est aussi réquisitionné pour y loger les troupes et les chevaux de l’armée allemande.

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  A partir du printemps 1915, les soldats allemands ont donc leur propre cimetière. Il faut dire que le nombre de tués devient de plus en plus important et qu’aussi bien les Français et les Allemands ne veulent en aucun cas la promiscuité des tombes. Des ‘brigades’ allemandes sont spécialement chargées de ramasser les corps après chaque assaut.

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  Le 4 mai, l’officier allemand chargé du cimetière rencontre de nouveau Léon Tacquet et lui annonce qu’il ‘prend’ 16 ares de plus de terrain pour y faire ‘une petite forêt afin d’avoir de l’ombre pour visiter les morts‘.

   Il faut dire que la plupart des cimetières militaires allemands se fondent littéralement avec la nature dans la plus pure tradition de la mythologie germanique héritée des peuples scandinaves. La tombe individuelle est préférée aux ‘fosses communes’. La tradition veut que ces cimetières soient implantés près de bois ou de forêts afin que les arbres protègent les morts. Lorsque la présence d’un arbre interrompt une rangée de croix, on n’abat pas l’arbre. On déplace simplement les croix de quelques mètres. Le cimetière de Lens-Sallaumines n’échappe pas à la règle.

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 Le 13 juin 1915, une statue représentant l’Archange Michel est érigée dans l’allée centrale. Elle porte cette inscription en allemand : ‘Aux héros tombés glorieusement pendant les luttes autour de Lorette – La 28ème division d’infanterie’. Léon Tacquet qui trouve la statue ‘teutonne, lourde et massive’ signale qu’à cette date, il y a déjà 1900 tombes allemandes.

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  Cette statue, dessinée en Allemagne par un professeur de sculpture, a été a été construite à Lens même par des ouvriers d’une marbrerie locale, certainement la Maison Liénard.

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  En octobre, près de 4000 morts sont au cimetière. L.Tacquet rapporte que tous les jours, on en apporte 50 ou 100 de plus. Les cadavres, amenés par chariots entiers, sont déversés dans le champs voisin avant d’être mis dans des cercueils rudimentaires (certains sont fait avec les portes des WC de corons des cités minières) puis enterrés. En novembre, le Chef de Corps d’Armée convoque Emile Basly, le Maire de Lens, Elie Remaux, Léon Tacquet et d’autres notables de la ville pour assister à l’inauguration d’un nouveau monument au cimetière allemand.

  Le 14 mai 1916, c’est le 4ème Régiment de hussards du royaume de Bavière qui ‘remet officiellement un monument à la gloire de ses héros morts au combat aux autorités municipales’. Ainsi, Basly, Remaux, Tacquet et les autres furent ‘promptement invités‘ par le Général en Chef à déposer une gerbe au pied de cette stèle.

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  Le 2ème régiment de Grenadiers de la région de Bade (aujourd’hui Bade-Wurtemberg) aura aussi le sien avec comme épitaphe : ‘A ses héros tombés près d’Ablain et sur Lorette – le 2ème régiment de grenadiers de Bade, «empereur Guillaume 1er».

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   Selon la tradition allemande de l’époque, de nombreux autres monuments seront aussi érigés. Presque toutes les unités combattantes auront le leur comme le IVème Corps d’Armée ou le 42ème Régiment d’Infanterie.

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   A partir de janvier 1917, les Allemands interdisent l’accès aux cimetières de la Route de Douai aux civils français, Les bombardements incessants rendent l’endroit très dangereux. En avril, la ville est évacuée. Mais les combats continuent encore pendant plus d’un an. Le 3 octobre 1918 Lens est libéré mais il ne reste que des ruines. ‘Lens est rasé de fond en comble, pulvérisé : tout est à rebâtir, depuis le plus bel édifice jusqu’à la plus modeste habitation‘ écrira Alfred Buquet dans son ouvrage ‘Lens, son passé, ses houillères’. Le cimetière-est et sa partie militaire allemande n’ont pas échappé à l’anéantissement.

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   1919 est signé le Traité de Versailles entre les Alliés et les dirigeants allemands. L’article 225 de ce traité stipule :  »Les Gouvernements alliés et associés et le Gouvernement allemand feront respecter et entretenir les sépultures des soldats et marins inhumés sur leurs territoires respectifs. ». Les autorités françaises font donc remettre en état le cimetière.

    En 1926, après un accord passé avec les autorités militaires françaises, le «Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge» (Commission allemande des sépultures de guerre qui est une association privée) entreprend la reconstruction et l’entretien du cimetière militaire. Celui ci est entièrement repensé : fini les statues imposantes, le nouveau cimetière sera plus humble, plus discret. Pour marquer les tombes individuelles, le VDK utilise des croix de bois portant une plaque de zinc. Sous l’impulsion de son créateur, le Docteur Siegfried Emmo Eulen, outre l’entretien des sépultures le VDK entend, dans sa mission, travailler dans la coopération internationale et œuvrer pour des objectifs de Paix.

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   A Lens, les croix en bois sont remplacées par d’autres en petit granit belge en 1977 et le cimetière totalement réaménagé. A l’extrémité, un mur composé de pierres de granit suisse forme un fond quasi-uniforme à l’ombre de quelques ifs. Les tombes comportent en général deux noms, quelques unes portent l’étoile juive, très rares sont celles qui sont fleuries.

   J’ai visité ce cimetière il y a quelques semaines; Voici donc quelques images récentes du ‘Deutscher Soldatenfriedhof 1914-1918‘ de Lens-Sallaumines.

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   Une simple barrière en fer forgé sépare les cimetières militaire allemand et civil français. La sobriété a remplacé le sentiment de puissance que représentaient les imposants monuments. Seule, une plaque métallique située à même le sol a l’entrée rappelle qu’ici sont inhumés 15 646 jeunes gens morts pour l’ambition et l’idiotie de certains hommes, donc morts pour rien !

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  Au cimetière militaire allemand de Lens-Sallaumines, est enterré le plus jeune engagé de toute la Grande Guerre. Paul Mauk, qui voulait devenir médecin «pour soulager les hommes et rendre service». Il n’avait que 14 ans lorsque le 6 juin 1915, une balle perdue lui a arraché l’avant-bras et a mis le feu aux munitions qu’il portait sur lui. Il est mort le lendemain, «sans une plainte». Paul Mauk était le sixième d’une famille de huit enfants. L’histoire de la vie et de la mort Paul Mauk a été rapportée dans un article de l’Echo du Pas de Calais en octobre 2008 que l’on peut consulter sur Internet : http://memoire.pas-de-calais.com/images/pdf-nationalites/allemands.pdf .

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‘Le 14′ : souvenirs, souvenirs ……

Posté par Le Lensois Normand le 30 mai 2012

   De passage quelques jours à Lens dernièrement, je ne pouvais faire sans aller du côté ‘du 14′, dans les corons de ma jeunesse. Car si aujourd’hui, l’appellation officielle est ‘La Cité 14′, de notre temps, nous disions simplement : ‘J’habite au 14′.

   Et qui dit qu’il n’y a rien à Lens ? Rien que pour faire un petit tour du côté du 14, j’ai trouvé une quarantaine de photos à publier tout en ne sélectionnant que les plus intéressantes.

   Alors, allons ensemble faire un tour ‘au 14′ avec quelques clichés en noir et blanc d’époques différentes, parfois retouchées, qui raviveront nos souvenirs de jeunesse.

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   ‘Le 14′ se situait sur la côte 70, là où eurent lieu les plus terribles batailles de la Première Guerre Mondiale.  Comme quasiment toute la ville de Lens, l’endroit a été entièrement ravagé. Voici notre cité vers 1920, au début de la reconstruction :

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   Côté ‘ville’, le ’14′ débute au niveau de l’ancienne Maison de Retraite, Route de La Bassée, face à laquelle on trouve les premiers corons au ravalement blanc.

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   Devant chaque maison, on trouvait un jardin potager remplacé aujourd’hui par un parking.

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   En continuant vers le nord, on trouve la Place Cauchy où avait lieu la ducasse du 14. Face à la place, le Café Pierru était le siège des supporters du RC Lens, section ‘fosse 14′.

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  Aujourd’hui, la café-tabac existe toujours, il a été renommé : ‘Le Celtique’.

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    A l’angle de la Place Cauchy et de la Route de la Bassée, la Coopérative des Mines (où a travaillé ma petite sœur). Cet immeuble abrite maintenant une succursale de la Caisse d’Epargne.

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  De l’autre côté de la Place, l’ancien dispensaire du 14 semble aujourd’hui abandonné.

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   Les corons sont de part et d’autre de la place :

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   A l’extrémité de la place, la rue Galilée qui rappellera des souvenirs à certains …

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    Nous revenons ensuite sur la Route de la Bassée pour y rencontrer deux édifices bien connus des habitants du 14. D’abord la Chapelle Ste Thérèse. Elle dépendait de la paroisse St Edouard du 12 et a été depuis désacralisée et transformée en appartements mais son clocher original a été conservé.

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   D’architecture d’avant garde pour l’époque, une messe y été célébrée tous les dimanches dans les années 60.

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   Tout près de là se trouve toujours l’école maternelle qui a pris le nom de La Fontaine. L’une de mes sœurs y a travaillé et c’est là que nous avons passé nos premières années scolaires.

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   Derrière cette école, il y eut pendant quelques années le Collège Jean Zay qui était une annexe de Michelet. Il se situait près de rues typiques de corons blancs comme la rue Leibnitz.

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  Encore derrière fut construit dans les années 60 , le Lycée Technique qui ne s’appelait pas encore Lycée Auguste Béhal.

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      De retour sur la Route de la Bassée qui constitue l’axe principal de la cité pour voir que les corons n’ont pas beaucoup changé entre ces deux photos prises à environ 40 ans d’intervalle.

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    Nous allons laisser sur notre gauche la rue Saint Edouard qui mène à l’église du même nom et à la cité 12…

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   … pour trouver le lieu où sont installés divers commerces. A notre époque, on pouvait y trouver un primeur, un boulanger (Rogeot, je crois), une boucherie, la CCPM, etc …. Et le seul établissement qui porte toujours aujourd’hui le même nom est le café-bar « Chez Néné ».

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   Ces commerces précèdent la rue d’accès à l’entrée de la fosse 14 sur le carreau de laquelle a été construit un terrain de football.

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  Ouverte dès 1904 et appelée aussi Fosse St Émile ou Émile Bigo, elle est ré-ouverte après la première guerre vers 1920. Elle cesse d’extraire dès 1938 et assure alors le service du personnel et du matériel. 

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   Elle est définitivement arrêtée en 1967 et remblayée la même année. Le chevalet est abattu le 20 Février 1974.

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  Aujourd’hui, de la fosse 14, il ne reste qu’une plaque de métal symbolisant l’endroit où se trouvait le puits avec une épitaphe  rappelant seulement les années de naissance et de fin d’activité de la fosse.

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   Face à l’entrée de la fosse, se trouve toujours la superbe battisse qu’était la maison de l’Ingénieur.

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   Encore quelques barres de corons de la Route de La Bassée.

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  Nous tournons ensuite à gauche pour trouver l’endroit qui nous est toujours cher : la Rue Lamennais. Au n°3, un jour de mai 1952, y est né le ‘Lensois-Normand’.

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   C’était une grande maison de briques rouges avec un immense jardin que notre père entretenait avec passion et amour.

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  En face de notre maison, se trouvaient d’autres habitations identiques à celles ci-dessous. Elles étaient plus petites (ne comprenant généralement que deux pièces) et étaient destinées aux pensionnés des Mines mais où vivaient surtout des veuves de mineur. Vétustes, elles ont été détruites à la fin du 20ème siècle pour être replacées par des logements locatifs.

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  On se souvient que notre rue était vivante dans les années 60. Pas par la circulation automobile qui était rare alors mais par l’âme que lui donnaient les habitants au quartier. En citant Daniel Guichard, on peut dire de cette époque : ‘Chez nous, y’avait pas la télé, c’est dehors qu’on allait chercher l’évasion …’.

   Qui ne se rappelle les commerçants ambulants ? Lorsque le ‘marchand de beurre’ ou le ‘marchand de bière’ passaient, c’était l’attroupement autour du camion et l’occasion pour tous de se retrouver à nouveau. On attendait aussi le livreur de charbon (SOLECO, route de La Bassée) qui vidait une partie de son camion devant les soupiraux dans une poussière atroce ou le camelot cherchant fortune en criant à tue-tête ‘Peau d’lapin!’ afin de récupérer l’enveloppe de l’animal que le mineur avait tué pour le repas dominical précédent. Mais pour les enfants, la récompense (souvent du dimanche), c’était de voir arriver le ‘marchand de glaces’ avec sa petite carriole !

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  A l’autre extrémité de la rue Lamennais se trouve le cimetière nord …

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   … attenant au « Stade du 14″ nommé depuis Stade Debeyre, là où jouait (et joue toujours) le club de l’AS Lens. Dans notre jeunesse, du stade, on voyait la fosse 12 et même les terrils du 11/19.

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  Voici l’entrée du Stade photographié cette année. Sur la gauche, la Route qui mène à Loos-en-Gohelle et le talus du cavalier du Chemin de Fer des Mines qui allait de la fosse 11/19 à la gare de Vendin.

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   Cette voie, dont il ne reste aujourd’hui que quelques bouts de rails par-ci par là, enjambait la Rue Brossolette et la Route de La Bassée par des ponts depuis rasés.

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   L’ancien Chemin Manot continuait sur la droite de l’entrée du cimetière pour rejoindre la Route de La Bassée. Dans cette rue, nommée aujourd’hui Louise Michel, a été construite dans les années 60 une cité de maisons basses que nous appelions ‘les HLM’.

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   En prenant la rue face à la porte du cimetière, appelée rue Fénélon, on arrivait à une autre succursale de la Coopérative des Mines. En voici une photo-montage qui donne à peu près ce qu’était ce bâtiment. Les enfants que nous étions aimaient aller à la boucherie car le commerçant leur offrait à chaque fois une rondelle de saucisson.

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   Nous revenions de la ‘coopé’ par la rue Fermat et ses corons blancs d’où on voit aujourd’hui le château d’eau de la Grande Résidence construit au début des années 70.

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   Un petit tour par la rue Colbert pour y voir d’autres corons qui auraient besoin d’être rénovés.

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   Puis, nous repartons vers la fosse 12 par la rue Brossolette (qui faisait aussi partie du Chemin Manot) avec sur la droite des maisons de pensionnés datant des années 70.

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   A gauche, la rue des Marronniers nous emmène aussi jusqu’aux écoles et église du 12. Dans les caniveaux de cette rue ont eu lieux d’innombrables parties de billes (nous, on disait « mappes ») lorsque les élèves que nous étions rentraient de l’école vers 16h30.

   C’est dans cette rue que l’Amicale des cités 12 et 14 avaient leurs activités dans ce bâtiment rudimentaire que l’on appelait aussi ‘le Cercle’ ou la salle Saint Laurent.

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  Voici quelques membres de cette Amicale photographiés pour ‘Notre Mine’ lors de la construction du vestiaire du terrain de basket.

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   Donnée par les HBNPC à la Ville de Lens, la Salle Saint-Laurent a été remplacée en 1992 par la salle René Houdart…

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   … qui se situe au même endroit, face à la rue des Fresnes.

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  Voilà, notre balade ‘au 14′ et dans nos souvenirs se termine par un petit ‘au revoir’ avec cette photo aérienne du carreau de la fosse prise dans les années 50.

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François, François et Papa ….

Posté par Le Lensois Normand le 7 mai 2012

   Hier soir, devant ma télé, j’étais comme des millions de Français attiré par les images de notre nouveau Président.

    Ce que j’ai ressenti ? Pas la même chose qu’en 1981. D’abord, en 81, j’étais au Havre et dans mon entreprise, nous étions en grève depuis plusieurs jours lorsque sont tombés les résultats de l’élection présidentielle du 10 mai. La joie n’avait d’égal que l’espoir que suscitait la victoire de François Mitterand. Bien sur, le plan de ‘restructuration’ envisagé par la Direction et cause de cette grève, a été aussitôt ‘figé’.

    Cette fois, j’étais devant mon écran. Je savais bien qu’il n’y aurait pas de foule en délire dans mon petit village normand qui, au 1er tour, avait voté pour le sortant en premier et pour l’extrême-droite en second !!! J’ai partagé ce grand moment avec mon épouse, juste nous deux !

   Alors, le sentiment ne pouvait être le même. François n’est pas François. Le premier, celui de 81, je l’avait vu à Lens peu de temps avant les présidentielles de 1975. Mon père m’avait emmené à l’Apollo où Mitterand envisageait déjà le ‘Programme Commun’ et répondait aux questions des travailleurs. Je me souviens avoir entendu un mineur retraité qui, à quelques rangs de nous, apostrophait le futur Président de la République et l’appelant ‘Camarade François’ et en le tutoyant.

   C’est grâce à mon père que j’ai commencé à cette époque à m’intéresser à la politique. Lui avait donné déjà. A plus de 70 ans, usé par une vie de travail qui l’avait vu, après une carrière en 3×8 aux Mines, prendre le bus à 4h00 du matin pour aller travailler cinq ans de plus dans une filature lilloise. Il avait été délégué du personnel : défendre les autres et se défendre n’étaient certainement pas des mots en l’air à l’époque. C’est donc lui qui m’apprit ce que veut dire le mot ‘SOCIALISTE’. C’est certainement l’éducation qu’il m’a donnée qui m’a fait devenir bénévole, à m’occuper des autres, à partager.

    Il devait aussi aimer la phrase de Léon Blum que nous rappelle Catherine, la descendante du grand socialiste que fut Alfred MAES :  » On a cessé d’être Socialiste quand on dit : « Bah c’est dans l’ordre des choses et on y peut rien ! « 

   En juillet 81, j’ai eu la chance de regarder avec lui, la séance d’ouverture de la première Assemblée Nationale de Gauche de la 5ème République. Dans notre coron de la fosse 14 à Lens, il n’en a pas raté une miette : de l’ouverture de la séance par Marcel Dassault à l’élection du Président Louis Mermaz. Mon père ne commentait pas, il regardait et savourait avec ce petit sourire qui s’inscrivait discrètement sur ses lèvres lorsqu’il était heureux.

   Quelques semaines plus tard, il partait sans avoir connu la suite de l’histoire.

   Hier, en regardant toute cette jeunesse en liesse sur Place de la Bastille à Paris, j’ai pensé à lui. Et j’aurai pu citer Daniel Guichard :

 »En voyant tout ça, j’me dis

« Qu’j'aimerai bien qu’il soit près de moi,

« ….. Papa »

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Le Lensois-Normand et le Normand-Lensois

Posté par Le Lensois Normand le 2 mai 2012

  Lundi soir à Bollaert avait lieu un match opposant des lensois à des normands. Le Lensois-Normand ne pouvait raté cette occasion. Même s’il est ‘Normand’ depuis près de 40 ans, il reste ‘Lensois’ de cœur. Je pense que ce blog le prouve !!!

Le Lensois-Normand et le Normand-Lensois dans La famille louloubollaert3

  Pour marquer cet évènement, il fallait quelque chose d’original. Alors, le Lensois-Normand, lors d’un voyage éclair, y a emmené son petit fils. Normand de naissance de par sa famille paternelle de la région du Havre, il est devenu en grandissant ‘lensois’ et supporter du RCL.

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 Et même si le club n’est plus ce qu’il était, aussi bien sportivement qu’administrativement, la fête à été complète puis  »nous, les Lensois, on a les a battu, eux les Normands ……  ». Alors le Lensois-Normand et le Normand-Lensois sont rentrés en Normandie heureux !

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